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Aus der Zeitschriftforumpoenale 5/2015 | S. 257–257Es folgt Seite №257

Das Strafantragsrecht: ein Instrument zur Privatisierung des Legalitätsprinzips?

Liebe Leserinnen, liebe Leser,

Parallel zu den verschiedene Funktionäre der FIFA betreffenden Auslieferungsverfahren hat der Gesetzgeber die Strafnorm zur Erfassung der Privatbestechung reformiert. Der vom Bundesrat verfolgte Ansatz, die Privatbestechung von einem – in der praktischen Strafverfolgung bisher weitgehend inexistenten – Antragsdelikt zu einem Offizialdelikt umzugestalten, ist dabei von den Räten weitgehend aufgeweicht und im Ergebnis torpediert worden: leichte Fälle von Privatbestechung bleiben Antragsdelikte, die nur dann verfolgt werden (können), wenn der Geschädigte einen Strafantrag gestellt hat. Abgesehen davon, dass man sich fragen muss, wie man im Bereich der Korruption sachgerecht und gleichzeitig rechtssicher leichte von schweren Fällen abgrenzen kann, ist zu konstatieren, dass die Räte das Strafantragsrecht als Instrument entdeckt haben, mit dem (ungeliebte?) Strafnormen elegant in Papiertiger verwandelt werden können.

Dies wäre alles nicht zu beanstanden, wenn es nur darum gehen würde, Strafnormen zu schaffen, die man – z.B. im Rahmen von Länderexamen – als Beweis dafür vorweisen kann, dass man etwas unternommen hat, oder welche die Möglichkeit eröffnen Rechtshilfe zu leisten. Wenn man dagegen korruptives Verhalten ernsthaft als strafwürdiges Unrecht einstuft, stellt sich sofort die Frage, mit welcher Berechtigung man die Strafverfolgung dann davon abhängig machen kann, dass Private sich im Rahmen der ihnen zustehenden Privatautonomie dafür oder dagegen entscheiden, eine strafrechtliche Verfolgung zu wünschen. Gute Gründe dafür, die Strafverfolgung an private Willkür zu koppeln, sind von vornherein nur dann vorhanden, wenn es um Delikte geht, die ausschliesslich oder doch ganz überwiegend Individualinteressen betreffen. Dass dies bei Korruption der Fall ist, lässt sich nun aber nicht ernsthaft behaupten – auch nicht bezogen auf Korruption in der Privatwirtschaft.

Wenn es das Ziel war, Möglichkeiten zu schaffen, dass als nicht zwingend strafbedürftig eingestufte leichte Fälle von Korruption sanktionslos enden können, wäre es sehr viel stringenter gewesen, den Strafbehörden die Möglichkeit zu eröffnen, diese Fälle in Anwendung des Opportunitätsprinzips einzustellen. Dass der Gesetzgeber diese Aufgabe privatisiert hat, stellt eine höchst bedenkliche Form des Outsourcing zentraler staatlicher Funktionen dar, die man nur als Misstrauensvotum gegen die Strafbehörden interpretieren kann.

Le droit de porter plainte: un instrument de privatisation du principe de la légalité?

Chères lectrices, chers lecteurs,

Parallèlement aux procédures d’extradition dirigées contre différents fonctionnaires de la FIFA, le législateur a révisé la norme punissant la corruption privée. La proposition du Conseil fédéral de convertir la corruption privée – actuellement une infraction poursuivie sur plainte qui n’a pratiquement jamais occupé les autorités de poursuite pénale – en une infraction poursuivie d’office a été très largement diluée et en définitive torpillée par le Parlement: dans les cas de peu de gravité, la corruption privée demeure une infraction ne pouvant faire l’objet d’une action publique que si le lésé a déposé plainte. Ouwtre que l’on doit se demander comment, dans le domaine de la corruption, distinguer avec l’adéquation et la sécurité juridique requises les cas bagatelles des cas graves, il faut constater que les Chambres fédérales ont découvert avec le droit de porter plainte un instrument permettant de transformer élégamment des dispositions pénales (mal-aimées?) en tigres de papier.

Il n’y aurait rien à redire s’il s’agissait d’incriminer des agissements à la seule fin de démontrer – par exemple lors d’évaluations d’Etats – que des choses ont été entreprises ou de pouvoir accorder l’entraide judiciaire. Si l’on considère en revanche que la corruption constitue un illégalisme méritant d’être sanctionné pénalement, surgit immédiatement la question de savoir avec quelle justification l’engagement d’une action publique peut être subordonné à la décision de particuliers de se prononcer, dans le cadre de leur autonomie privée, pour ou contre une poursuite pénale. De bonnes raisons de faire dépendre une poursuite pénale de l’arbitraire privé n’existent a priori qu’en relation avec des infractions protégeant exclusivement, ou du moins de façon tout à fait prépondérante, des intérêts individuels. Nul ne saurait pourtant sérieusement prétendre qu’il en va ainsi de la corruption, pas même de celle qui affecte l’économie privée.

Si le but poursuivi consistait à ménager des possibilités de soustraire à la sanction des cas peu graves de corruption qui ne nécessitent pas impérativement le prononcé d’une peine, il aurait été autrement plus logique de permettre aux autorités de poursuite pénale de classer les procédures correspondantes en opportunité. La privatisation de cette mission par le législateur constitue une forme hautement contestable d’externalisation de tâches étatiques centrales, que l’on ne peut qu’interpréter comme une manifestation de défiance envers les autorités pénales.

Wolfgang Wohlers