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Aus der Zeitschriftforumpoenale 4/2023 | p. 241–241Es folgt Seite №241

Das Strafverfahren im digitalisierten 21. Jahrhundert

Liebe Leserinnen, liebe Leser,

Nach der Reform ist vor der Reform. Dieses Schlagwort gilt auch für das Strafprozessrecht, bei dem verschiedene Stakeholder mit durchaus unterschiedlichen Interessen und Bedürfnissen Reformen fordern, welche die Strafprozessordnung in jeweils diametral entgegengesetzte Richtungen (fort-)entwickeln sollen. Dass die gerade abgeschlossene und demnächst in Kraft tretende Reform an diesem Befund etwas grundlegend ändern wird, ist nicht ernsthaft zu erwarten. Die Frage ist allein, ob die Forderungen, die sich nicht durchsetzen konnten, einfach weiterhin erhoben werden oder die Protagonisten andere Wege einschlagen, um die von ihnen verfolgten Ziele zu erreichen.

Dass sich das Strafprozessrecht zu einer Dauerbaustelle entwickelt hat, liegt aber auch daran, dass sich der Strafprozess von der gesellschaftlichen Entwicklung nicht abkoppeln kann, die sich schlagwortartig verkürzt mit dem Etikett der Digitalisierung umschreiben lässt. Jeder von uns, wir alle und die Gesellschaft insgesamt produzieren immer grössere Mengen an Daten, die ganz überwiegend elektronisch gespeichert werden und damit zeitlich weitgehend unbegrenzt für eine Auswertung zur Verfügung stehen. Der Zugriff auf diese Daten und deren Auswertung bekommt auch für den Strafprozess eine immer grössere Bedeutung. Diese Entwicklung begründet einerseits Hoffnungen bzw. Begehrlichkeiten, weckt andererseits aber, insbesondere dann, wenn man an die neuesten Entwicklungen auf dem Feld der Künstlichen Intelligenz denkt, durchaus auch Bedenken.

Derzeit steht für die Praxis vor allem der Umgang mit Videoaufzeichnungen im Fokus. Nachdem man die Problematik der Verwertbarkeit der von Privaten erstellten Videoaufzeichnungen als im Grundsatz gelöst ansehen kann, etabliert sich nun der Zugriff der Strafbehörden auf Videoaufzeichnungen, die von anderen staatlichen Stellen erstellt worden sind, als aktuelles Feld dogmatischer Auseinandersetzung (vgl. hierzu BGer 6B_1061/2020 mit Anm. Zimmerlin, S. 265 ff.). Hier geht es im Kern darum, dass sich auch das Strafprozessrecht der Frage stellen muss, unter welchen Anforderungen eine zweckändernde Verwendung von Daten zulässig sein soll und was die Konsequenzen sind, wenn diese Anforderungen nicht erfüllt sind. Wenn man meint, dass insoweit für den Strafprozess spezifische Regeln gelten, wird man unter anderem auch erklären müssen, woraus sich der «Sonderfall Strafprozess» eigentlich herleitet.

Wolfgang Wohlers

La procédure pénale au XXIe siècle numérique

Chères lectrices, chers lecteurs,

Après la réforme est avant la réforme. Ce slogan s’applique également au droit de procédure pénale, qui voit différentes parties prenantes, aux intérêts et aux besoins fort différents, exiger des réformes appelées à faire évoluer le code de procédure pénale dans des directions diamétralement opposées. Il ne faut pas sérieusement attendre de la révision qui vient d’être mise sous toit et qui entrera prochainement en vigueur qu’elle modifie fondamentalement ce constat. Seule subsiste la question de savoir si les revendications qui n’ont pas pu s’imposer seront simplement formulées à nouveau ou si les protagonistes emprunteront d’autres voies pour atteindre les objectifs qu’ils poursuivent.

Que le droit de la procédure pénale soit devenu un chantier permanent tient aussi au fait que le procès pénal est indissociable de l’évolution de la société, évolution que l’on peut résumer avec l’étiquette de la numérisation. Chacun d’entre nous, nous tous et la société dans son ensemble produisons des quantités de plus en plus importantes de données, lesquelles sont pour la plupart stockées sous une forme électronique et ainsi disponibles pour une exploitation quasi illimitée dans le temps. L’accès à ces données et leur utilisation revêtent également une importance croissante pour la procédure pénale. Cette évolution suscite d’une part des espoirs et des convoitises, mais aussi et d’autre part des doutes, notamment si l’on pense aux derniers développements dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Aujourd’hui, l’intérêt de la pratique se focalise principalement sur le sort réservé aux enregistrements vidéo. Alors que la problématique de l’exploitabilité des enregistrements vidéo réalisés par des particuliers peut être considérée comme résolue dans son principe, l’accès des autorités pénales aux enregistrements vidéo effectués par d’autres organes de l’État se trouve désormais au cœur de la discussion scientifique (voir à ce propos l’arrêt 6B_1061/2020 avec un commentaire de Zimmerlin, p. 265 ss). Les questions centrales que le droit de procédure pénale doit lui aussi se poser sont celles de savoir à quelles conditions une utilisation de données recueillies initialement à d’autres fins est admissible et quelles sont les conséquences lorsque ces conditions ne sont pas remplies. Si l’on considère à cet égard que le procès pénal est soumis à des règles spécifiques, il faudra notamment expliquer de quoi découle réellement un tel régime particulier.