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Aus der Zeitschriftforumpoenale 1/2022 | p. 1–1Es folgt Seite №1

Strafprozessordnung und restaurative Gerechtigkeit

Liebe Leserinnen, liebe Leser

Die Reform der Strafprozessordnung, die nun pandemiebedingt doch nicht – wie im Editorial 1/2021 angekündigt – im Jahr 2021, sondern erst im Jahr 2022 ans Ziel gelangen wird, ist ein in mehrfacher Hinsicht höchst interessantes und bedeutsames Projekt, weil die Reform, deren Ziel offiziell ja «nur» darin besteht, die Strafprozessordnung praxistauglich(er) zu machen, an verschiedenen Punkten Fragen von ganz grundsätzlicher Bedeutung aufwirft. So läuft z.B. die Diskussion um die Beschränkung der Teilnahmerechte letztlich darauf hinaus zu entscheiden, ob und, wenn ja, in welchem Ausmass die inquisitorische Struktur des Prozesses der Wahrheitsfindung durch kontradiktorische Elemente angereichert werden soll (oder eben nicht).

Grundlegende Fragen wirft aber auch die im laufenden Reformverfahren durch den Nationalrat ins Spiel gebrachte Einführung von Elementen der restaurativen Gerechtigkeit auf. Der Vorschlag zur Einführung der Mediation wurde mit dem Argument angepriesen, es werde nur eine weitere Option zur sachgerechten Erledigung von Strafsachen zur Verfügung gestellt. Tatsächlich wird man aber fragen müssen, ob und wie sich die Etablierung der Mediation auf das traditionelle Verständnis des Strafprozesses auswirken würde: Würde die Mediation toter Buchstabe bleiben oder würde sie zur Anwendung kommen und, wenn ja, welche Rückwirkungen würden sich hierdurch für das Strafjustizsystem insgesamt ergeben? Insbesondere dann, wenn man den Anwendungsbereich nicht von vornherein auf Antragsdelikte beschränken will, wird man begründen müssen, warum man im Falle einer gelungenen Mediation auf die Verhängung strafender Sanktionen verzichten kann. Und man wird andererseits zu erklären haben, wieso die Mediation, wenn sie denn eine Strafe überflüssig machen kann, nur fakultativ zur Anwendung kommen soll.

Darüber, ob und wie sich Elemente restaurativer Gerechtigkeit in das Strafverfahren integrieren lassen, kann man unterschiedlicher Auffassung sein. Dass man eine derartige Reform nicht mit einem Schuss aus der Hüfte umsetzen sollte, sollte dagegen ausser Streit stehen. Es bleibt zu hoffen, dass Strafrechtswissenschaft und -praxis sowohl die vorstehend skizzierten Grundsatzfragen als auch die Frage nach der praktischen Umsetzbarkeit derartiger Regelungen reflektieren, bevor diese Gesetzeskraft erlangen. An Diskussionsstoff wird jedenfalls auch im neuen Jahr kein Mangel sein.

Wolfgang Wohlers

Code de procédure pénale et justice restaurative

Chères lectrices, chers lecteurs

La réforme du code de procédure pénale qui, en raison de la pandémie, n’aura finalement pas abouti en 2021 (comme cela avait été annoncé dans l’éditorial 1/2021), mais trouvera son épilogue en 2022 seulement, est un projet extrêmement intéressant et important à plus d’un titre. La révision, dont l’objectif officiel est « uniquement » de rendre la loi (plus) conforme aux besoins de la pratique, soulève en effet différentes questions tout à fait fondamentales. Pour donner un exemple, la discussion sur la limitation du droit des parties de participer à l’administration des preuves revient en fin de compte à décider si et, dans l’affirmative, dans quelle mesure la structure inquisitoire du processus de recherche de la vérité doit être enrichie (ou non) par des éléments contradictoires.

Proposée par le Conseil national durant les travaux parlementaires, l’introduction dans le code d’outils de justice restaurative suscite également des interrogations essentielles. La médiation a été vantée avec l’argument selon lequel elle ne constituerait qu’une option supplémentaire pour clore de manière appropriée les procédures pénales. En réalité, il faudra se demander si et comment la médiation, à supposer qu’elle intègre le droit positif, modifie la conception traditionnelle du procès pénal. L’institution restera-t-elle lettre morte ou sera-t-elle appliquée et, si oui, quelles en seront les répercussions sur le système de justice pénale dans son ensemble ? À défaut singulièrement de limitation du champ d’application aux infractions poursuivies sur plainte, il faudra justifier pourquoi une médiation couronnée de succès permet de renoncer au prononcé de sanctions à caractère punitif. En outre, il s’agira d’expliquer pourquoi la mise en œuvre de la médiation, dès lors que celle-ci peut rendre une peine superflue, est simplement facultative.

On peut avoir des avis divergents sur la question de savoir si et comment des composants de justice restaurative trouvent leur place dans la procédure pénale. En revanche, il devrait être incontesté qu’une réforme de cette nature ne saurait s’apparenter à un coup de feu tiré de la hanche. Il reste à espérer que la science et la pratique du droit pénal réfléchissent aux questions de principe esquissées ci-dessus ainsi qu’à celle de l’applicabilité au quotidien des réglementations correspondantes, avant que ces dernières n’acquièrent force de loi. En toute hypothèse, les sujets de discussion ne manqueront pas au cours de la nouvelle année.