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Aus der Zeitschriftforumpoenale 1/2024 | S. 1–1Es folgt Seite №1

Liebe Leserinnen, liebe Leser,

Wenn Sie dieses Heft in Händen halten, ist die Strafprozessordnung in ihrer revidierten Fassung bereits einige Wochen in Kraft und es ist wahrscheinlich das eingetreten, was immer eintritt: die praktische Anwendung lässt vieles von dem, was im Vorhinein als problematisch eingestuft wurde, als weniger problematisch erscheinen, dafür tauchen aber Probleme auf, an die vorher niemand gedacht hat.

Und im Übrigen bleibt es wohl auch dabei: Nach der Reform ist vor der Reform. Bereits in den letzten Monaten des vergangenen Jahres ist die Diskussion um eine Grundsatzreform erneut lanciert worden, diesmal unter dem Stichwort der Überlastung der Strafjustiz. Die Frage ist, ob unter diesem Etikett nur die Debatte neu belebt werden soll, die bisher unter dem Etikett der Praxistauglichkeit geführt wurde, die ehrlicherweise aber unter dem Etikett «Abbau von Verfahrensrechten» firmieren müsste und die im zurückliegenden Reformprozess so grandios Schiffbruch erlitten hat.

Sinnvollerweise sollte man (mindestens) einen Schritt zurücktreten und sich Klarheit verschaffen, wohin die Reise eigentlich gehen soll. Wollen wir zurück zu einem Strafprozess, der Verfahrensrechte auf dem Niveau der Mindestrechte der EMRK gewährleistet? Und/oder wollen wir eine StPO, welche die Möglichkeiten stärkt, Verfahren im Einverständnis der Verfahrensbeteiligten rasch und effizient zu erledigen? Und, wenn ja, wie soll das alles konkret aussehen?

Bevor diese Fragen nicht diskutiert und entschieden sind, ist davor zu warnen, an einzelnen Teilelementen der StPO herumschrauben zu wollen, ohne zu beachten, dass Veränderungen an einer Stelle Auswirkungen an anderen Stellen haben (können). Dies ganz abgesehen davon, dass die StPO – trotz aller Bemühungen, sie schlechtzureden – eine Kodifikation darstellt, die sich auch im internationalen Vergleich sehen lassen kann. Und deshalb sollte man Veränderungen nur dann vornehmen, wenn man sich (mindestens halbwegs) sicher ist, dass mit dem Neuen etwas wirklich Besseres an die Stelle des bestehenden tritt.

Wenn es wirklich darum geht, einer Überlastung entgegenzuwirken, dann darf nicht unerwähnt bleiben, dass es auch noch die Optionen gibt, das Personal aufzustocken und/oder den Anwendungsbereich des materiellen Strafrechts nicht laufend auszudehnen, sondern diesen tendenziell eher zurückzufahren – wobei auch dem Schreibenden bewusst ist, dass diese beiden Vorschläge an den praktischen Bedürfnissen der Politik scheitern dürften.

Wolfgang Wohlers

Chères lectrices, chers lecteurs,

Lorsque vous tiendrez le présent fascicule entre vos mains, le code de procédure pénale dans sa teneur révisée sera déjà en vigueur depuis quelques semaines et ce qui arrive toujours se sera probablement produit : la mise en œuvre du nouveau droit par la pratique aura révélé que de nombreux points sont moins problématiques qu’on ne l’avait considéré a priori ; inversement, des difficultés auxquelles personne n’avait pensé auparavant auront surgi.

Au surplus, il demeure qu’après la réforme est avant la réforme. Durant les derniers mois de l’année écoulée déjà, la discussion autour d’une révision de fond a été relancée, au nom cette fois-ci de la surcharge de la justice pénale. La question est de savoir si, à cette dernière enseigne, il s’agit seulement de ranimer le débat qui avait été mené jusqu’alors sous l’étiquette de l’aptitude à répondre aux besoins de la pratique, qui aurait en toute honnêteté dû l’être sous celle du démantèlement des droits procéduraux et qui a superbement fait naufrage devant les chambres fédérales.

Il serait judicieux de prendre du recul et de déterminer où la route doit conduire. Voulons-nous revenir à une procédure pénale qui se borne à consacrer les garanties minimales ancrées dans la Convention européenne des droits de l’homme ? Et/ou voulons-nous un code qui, avec l’accord des parties, renforce les possibilités de mener les poursuites pénales à leur terme de manière rapide et efficiente ? Dans l’affirmative, comment la chose doit-elle se présenter concrètement ?

Aussi longtemps que ces questions n’auront été ni discutées ni tranchées, il faut se garder de toucher à certains éléments du code sans tenir compte du fait que des modifications apportées ci ou là ont (ou peuvent avoir) des répercussions ailleurs. Cette retenue s’impose d’autant plus que le droit en vigueur – malgré tous les efforts déployés pour le dénigrer – constitue une codification qui n’a pas à rougir dans la comparaison internationale. Aussi conviendra-t-il de procéder à des changements uniquement en cas de certitude (à moitié du moins) que la nouveauté remplacera l’existant avec bénéfice.

S’il s’agit vraiment de lutter contre l’engorgement de la justice pénale, il ne faut pas oublier de mentionner les options consistant à étoffer le personnel judiciaire et/ou à restreindre le champ d’application du droit pénal matériel, au lieu de l’étendre sans cesse. Cela étant, le soussigné n’ignore pas que ces deux propositions devraient se heurter aux besoins pratiques de la politique.