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Aus der Zeitschriftforumpoenale 1/2023 | S. 1–1Es folgt Seite №1

Revision ante portas

Liebe Leserinnen, liebe Leser,

98 Gramm – gleich viel wie eine Handvoll Gummibärchen, vier Spül-Tabs oder drei Glühbirnen – wiegt mein Ausdruck aller Änderungen der StPO, die nun beschlossene Sache sind. Bemerkenswert ist daran, dass gerade diejenigen Punkte, über die in den Räten am längsten gestritten wurde, meiner Waage völlig entgangen sind. Für den ausdrücklichen Ausschluss einer Haftbeschwerde der Staatsanwaltschaft genügte dem Gesetzgeber ein Wort: «Einzig […]» (AB 2022 S 498) – ein Fliegengewicht. Und das «zentrale Anliegen», das Teilnahmerecht der beschuldigten Person zurückzudrängen, blieb am Ende ganz auf der Strecke. Überraschend, wenn man bedenkt, dass eine ehemalige Justizdirektorin sogar versucht hatte, mit einem Vergleich zum Münchener «Tatort» in einem «Fall von Bandenkriminalität» zu punkten: «Wie würden [die Kommissare] Batic und Leitmayr diese Verhöre führen? Sie würden das sicher nicht tun, wenn alle im Raum wären, sondern sie würden natürlich die Mitglieder dieser kriminellen Bande separat befragen, bis sie sich ein Bild machen können.» (Votum Z’graggen, AB 2021 S 1359). Kein Wort dazu, dass der Tatort auch immer rechtzeitig endet: im Vorverfahren, damit bloss nicht ans Licht kommt, wie kompliziert es in Deutschland ist, Erkenntnisse aus Einvernahmen durch Polizei oder Staatsanwaltschaft in eine Hauptverhandlung zu transferieren.

Zum Rest des Gesetzespakets hiess es im Ständerat versöhnlich: Man habe viele Punkte, weit über fünfzig Artikel revidiert und damit einiges getan, um diese Strafprozessordnung «besser zu machen» (vgl. AB 2022 S 497 f.). Darüber wird auf Weiterbildungen und in dieser Zeitschrift sicherlich noch diskutiert. Allerdings hatte ich damit gerechnet, dass uns der ChatGPT ebenfalls mit Einsichten beglücken würde. Immerhin sind die Antworten dieser künstlichen Intelligenz in vielen Bereichen derart gut, dass sie die sozialen Medien im Sturm erobert haben. Auch meinen Auftrag, mögliche Probleme und Konsequenzen der Revision zusammenzustellen, nahm die Maschine folgsam entgegen. Die Antwort kam prompt: «Zur Änderung der StPO kann ich leider keine Angaben machen, da ich keinen Zugriff auf aktuelle Informationen habe und mein Wissen auf den Stand von 2021 beschränkt ist.» Mit anderen Worten: Es liegt an uns allen, im Dialog mit «menschlicher Gesprächsintelligenz» die Antworten mitzugestalten, die auf solche Anfragen von der nächsten KI-Generation verbreitet werden. Rosige Aussichten also, zum Start in das neue Jahr.

Gunhild Godenzi

Révision ante portas

Chères lectrices, chers lecteurs,

98 g, soit l’équivalent d’une poignée d’oursons en gélatine, de quatre pastilles pour lave-vaisselle ou de trois ampoules électriques, tel est le poids de mon impression sur papier des modifications du CPP, désormais adoptées. Il convient de relever que les points les plus longuement débattus aux chambres ont complètement échappé à ma balance. Pour exclure expressément le recours du ministère public en matière de détention, un mot a suffi au législateur : « Seul […] » (BO 2022 CE 498) – un poids plume. Et « l’objectif central » de restreindre le droit du prévenu de participer à l’administration des preuves est finalement resté sur le carreau. Cela surprend si l’on considère qu’une ancienne directrice de la justice avait tenté de marquer des points au gré d’une comparaison avec le Tatort munichois dans une affaire de criminalité en bande : « Comment [les commissaires] Batic et Leitmayr mèneraient-ils les auditions ? Certainement pas en présence de tous les membres de la bande dans la même pièce, mais en les interrogeant séparément, jusqu’à pouvoir se faire une idée. » (intervention Z’graggen, BO 2021 CE 1359). Pas un mot sur le fait que l’épisode se termine toujours à temps : durant la procédure préliminaire, afin de ne surtout pas dévoiler combien il est compliqué en Allemagne de produire aux débats les éléments recueillis lors d’auditions menées par la police ou le ministère public.

Sur le reste du projet de loi, des propos conciliants ont été tenus au Conseil des États : on a révisé de nombreux points, bien plus de cinquante articles, et ainsi fait quelque chose pour améliorer ce code de procédure pénale (cf. BO 2022 CE 497 s.). Les discussions lors de formations continues et dans la présente revue sont programmées. Je m’attendais toutefois à ce que ChatGPT nous apporte également des éclaircissements. Dans de nombreux domaines, les réponses de cette intelligence artificielle sont si bonnes qu’elles ont pris d’assaut les médias sociaux. La machine a docilement reçu ma demande de dresser la liste des problèmes et conséquences potentiels de la révision. La réponse ne s’est pas fait attendre : « Je ne peux malheureusement pas donner d’indications sur la modification du CPP, car je n’ai pas accès aux informations actuelles et mes connaissances se limitent à leur état en 2021. » En d’autres termes, c’est à nous tous de contribuer à façonner, par le dialogue avec « l’intelligence humaine du débat », les réponses que donnera la prochaine génération d’IA à ce genre de questions. Voilà de charmantes perspectives pour commencer la nouvelle année.