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Aus der Zeitschriftforumpoenale 4/2019 | p. 253–253Es folgt Seite №253

Liebe Leserinnen, liebe Leser,

Das Bundesgericht hat Position bezogen zu der Frage: Ist die Kombination einer Verwahrung, die eine lebenslängliche Freiheitsstrafe flankiert, mit einer ambulanten Behandlung (Art. 63 StGB) rechtlich zulässig? Die Antwort lautet: Nein (BGer, Urteil v. 21. 5. 2019, 6B_237/2019, «Fall Rupperswil»). Obgleich die Anordnung der Therapie auf das Ersuchen des Verurteilten hin geradezu als «humanistische Verpflichtung» erscheinen mag, um ihm eine Hoffnung auf Entlassung zu erhalten, schliessen sich die beiden Massnahmen logisch aus. Das solle aber, so das Bundesgericht, nicht bedeuten, dass der Verurteilte nicht «die nötige Unterstützung erhalten könnte». Erinnert wird an das Gebot von Behandlungsversuchen – und an die freiwillige psychiatrische Versorgung im Strafvollzug. Der Verurteilte klagte erfolglos, dass eine ausreichende Intensität der Behandlung angesichts der Realitäten im Strafvollzug dann illusorisch sei. Dies leitet über zu einem Beitrag, der in diesem Heft zu lesen ist. Sechs Vertreter der forensischen Psychiatrie melden sich zu Wort und unterbreiten ihr Verständnis von den Möglichkeiten und Grenzen der forensischen Psychiatrie. Die Erklärung ist vor dem Hintergrund zu sehen, dass Forderungen laut wurden, im Massnahmenrecht den Bezug auf allgemeinpsychiatrische Klassifikationssysteme zu überdenken und «deliktspräventiven Therapien» mehr Raum zu geben. Mir kommt dazu anlässlich des «Falls Rupperswil» die ketzerische Rückfrage in den Sinn: Warum sollte denn eine Ausweitung des Adressatenkreises von «Therapie-Angeboten» ausgerechnet auf der Massnahme-Spur stattfinden, die de lege lata immer auch lebenslange Präventivhaft in Aussicht stellt (sei es auch im Wege von Umwandlungsverfahren)? In seinem Sondervotum zum Entscheid des EGMR vom 4. 12. 2018 in der Sache Ilnseher gegen Deutschland (Grosse Kammer, Nr. 10211/12) hat Richter Pinto de Albuquerque auf 70 Seiten nachgezeichnet, wie die Menschenrechte und das Legalitätsprinzip in all seinen Facetten durch Politik und Gerichte unterwandert werden (können), indem Konzepte der Psychiatrie zur Ermöglichung zeitlich unbefristeter Freiheitsentziehung instrumentalisiert werden – und wie wenig in diesen Zusammenhängen darüber gesprochen wird, dass der «ordentliche» Strafvollzug ebenfalls passende Therapieangebote zwecks Rückfallprävention bereithalten und dazu auch mit den entsprechenden Finanzmitteln und Personalressourcen ausgestattet werden müsste.

Chères lectrices, chers lecteurs,

Le Tribunal fédéral a tranché la question de savoir s’il est juridiquement admissible de combiner un internement, lui-même complémentaire à une peine privative de liberté à vie, et un traitement ambulatoire (art. 63 CP). La réponse est négative (arrêt 6B_237/2019 du 21 mai 2019; affaire dite de Rupperswil). Même si le prononcé d’une thérapie à la demande du condamné pourrait être perçu comme relevant d’un simple « devoir humanitaire», de manière à ne pas priver l’intéressé de l’espoir d’une libération, les deux mesures s’excluent logiquement. Cela ne signifie toutefois pas, précise le Tribunal fédéral, que le condamné ne « pourrait obtenir le soutien nécessaire ». L’obligation d’expérimenter des thérapies et la soumission volontaire à une prise en charge psychiatrique pendant l’exécution de la peine sont rappelées. Sans succès, le condamné avait soutenu que la mise en place d’un traitement suffisamment intensif constituait une illusion au regard des réalités de l’exécution des peines. À ce sujet, six représentants de la psychiatrie forensique exposent dans le présent fascicule leur conception des possibilités et des limites de leur art. Le propos s’inscrit dans le prolongement de revendications tendant, en droit des mesures, à repenser la référence aux systèmes de classification de la psychiatrie générale et donner davantage de place à des « thérapies de prévention des infractions ». À la lumière de l’affaire dite de Rupperswil et au risque de heurter les idées reçues, je me demande pourquoi un élargissement du cercle des destinataires d’«offres thérapeutiques» devrait précisément intervenir sur le terrain des mesures, dont le régime prévoit de lege lata déjà la possibilité d’une incarcération préventive à vie (fût-ce par le détour d’une procédure en modification de la sanction). Dans son opinion dissidente jointe à l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme du 4 décembre 2018 dans l’affaire Ilnseher contre Allemagne (Grande Chambre, no 10211/12), le juge Pinto de Albuquerque démontre sur 70 pages comment la politique et les tribunaux, en instrumentalisant des concepts de la psychiatrie afin de rendre possibles des privations de liberté de durée indéterminée, noyautent (ou peuvent noyauter) les droits de l’homme et le principe de la légalité dans toutes ses dimensions; il souligne le fait – largement passé sous silence – que l’exécution « ordinaire » des peines devrait également tenir à disposition des thérapies propres à prévenir adéquatement la récidive et se voir allouer les moyens financiers et ressources en personnel correspondants.