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Aus der Zeitschriftforumpoenale 6/2014 | S. 321–321Es folgt Seite №321

«Eklat» oder Massnahme zur Abwehr einer Notstandslage?

Liebe Leserinnen, liebe Leser,

Und es gibt sie doch: die organisierte Kriminalität in der Schweiz – zumindest als geldwaschender Ableger und/oder Helfer ausländischer Organisationen. Während die Bundesanwaltschaft diesbezüglich vor allem in Rechtshilfeverfahren tätig ist, hat die Staatsanwaltschaft Zürich einen Fall angeklagt, in dem es unter anderem um Geldwäscherei und die Unterstützung der ´Ndrangheta geht. Dass es in derartigen Verfahren schon aufgrund des Umfangs der Ermittlungen (und der Akten) zu Problemen kommen kann, die in anderen Verfahren eher selten oder nie auftauchen, zeigt der Verlauf dieses Prozesses, der vorübergehend dadurch zum Erliegen gekommen ist, dass die Verteidigung die laufende Hauptverhandlung unter Protest verlassen und damit den Abbruch derselben erzwungen hat (vgl. NZZ v. 18.9.2014, S. 17 sowie v. 19.9.2014, S. 19).

Derartiges ist zwar aus (ausländischen) Terrorismusprozessen bekannt. In der Schweiz sind aber nicht nur die Medien, sondern ganz offenbar auch die beteiligten Akteure unsicher, wie mit einer solchen Situation umzugehen ist. Dass es grundsätzlich nicht angeht, dass die Verteidigung ein Verfahren gegen die Wand fahren kann, dürfte unbestritten sein: Strafverteidigung ist Verteidigung im Verfahren, nicht gegen das Verfahren. Andererseits ist aber auch darauf hinzuweisen, dass die Verteidigung die Pflicht zur effektiven Wahrnehmung der Verteidigungsrechte hat. Und wenn ihr der Zugang zu potentiell verfahrensrelevanten Akten nicht oder zu spät gewährt wird, dann befindet sie sich in einer Lage, die man als notstandsähnlich bezeichnen kann.

Ob dies vorliegend so war, kann ohne Insiderkenntnisse nicht beurteilt werden; wenn aber die Kenntnisnahme der – nach Auffassung des Gerichts – möglicherweise relevanten Akten das Verfahren – so die Einschätzung des Staatsanwalts – um Jahre verzögert hätte, dann muss man sich schon fragen, ob man gleichzeitig von der Verteidigung verlangen kann, sich dem Verfahren zu stellen, obwohl sie die Akten nicht kennt. Auch wenn sich die Notwendigkeit, Zeugen in der Hauptverhandlung mit Vorhalten aus den Akten zu konfrontieren, in einem Zürcher Strafprozess in der Regel nicht stellt, wird die Verteidigung schlicht und einfach zur Farce, wenn man ihr ansinnt, ins Blaue hinein zu plädieren. Zur Lösung des Problems braucht es grundsätzlich keine neuen Normen; es reicht aus, dass das Verfahren so organisiert wird, dass auch den Anliegen der Verteidigung Rechnung getragen wird.

«Esclandre» ou réaction à une situation de nécessité?

Chères lectrices, chers lecteurs,

Elle existe donc: la criminalité organisée en Suisse, à tout le moins comme succursale de lavage d’argent ou auxiliaire de structures étrangères. Alors que le ministère public de la Confédération diligente ici essentiellement des procédures d’entraide judiciaire, le ministère public de Zurich a porté devant les tribunaux une affaire concernant notamment du blanchiment d’argent et le soutien à la ’Ndrangheta. En raison déjà de l’ampleur des investigations (et du dossier), de telles procédures sont sujettes à des difficultés n’affectant que rarement ou jamais d’autres causes; en atteste le déroulement de ce procès, provisoirement paralysé après que la défense eut quitté les débats en signe de protestation et contraint de la sorte le tribunal à ordonner leur renvoi (cf. NZZ du 18.9.2014 p. 17 et du 19.9.2014 p. 19).

De pareils développements nous sont certes connus par des affaires de terrorisme (jugées à l’étranger). En Suisse, il apparaît en revanche que ni les médias ni les acteurs impliqués ne savent vraiment comment appréhender ce genre de situation. Il devrait être incontesté dans son principe que la défense ne saurait faire capoter un procès: la défense au pénal est une défense au sein de la procédure et non contre la procédure. D’un autre côté, la défense a l’obligation d’exercer de manière effective les droits qui sont les siens. Et si l’accès à des pièces potentiellement déterminantes pour l’issue de la cause lui est refusé ou tardivement octroyé, la défense se retrouve dans une position similaire à un état de nécessité.

Sans informations de source interne, nul ne saurait affirmer qu’il en était ainsi en l’espèce. A supposer que l’examen des pièces potentiellement déterminantes – de l’avis du tribunal – pour l’issue du procès aurait retardé ce dernier – selon l’appréciation du procureur – de plusieurs années, il faut se demander si l’on peut simultanément exiger de la défense qu’elle participe aux débats alors que le dossier lui est inconnu. Quand bien même une confrontation en audience de jugement des témoins aux pièces du dossier ne s’avère généralement pas nécessaire dans les procédures pénales que conduit le canton de Zurich, la défense est purement et simplement ravalée au rang de farce si l’on attend d’elle qu’elle plaide à l’aveuglette. En principe, la résolution du problème ne requiert pas l’adoption de nouvelles dispositions légales; il suffit d’organiser la procédure de telle manière que les revendications de la défense soient également prises en considération.

Wolfgang Wohlers