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Aus der Zeitschriftforumpoenale 4/2020 | S. 255–255Es folgt Seite №255

Die strafrechtliche Bewältigung der ausserordentlichen Lage

Liebe Leserinnen, liebe Leser,

Als der Bundesrat die ausserordentliche Lage erklärt hat, haben wohl die wenigsten hierin einen Akt gesehen, der Probleme aufwerfen würde, mit denen sich nicht nur die Strafrechtspflege herumzuschlagen hat, sondern auch die Strafrechtswissenschaft herausfordern wird. Absehbar war, dass die zur Bewältigung der Lage angeordneten Massnahmen nicht in allen Fällen eingehalten werden würden und dass in diesen Fällen dann die zur allgemeinen Abschreckung angedrohten Strafen tatsächlich zu verhängen und zu vollstrecken sein würden. Die Probleme, mit denen sich die Strafrechtspraxis diesbezüglich zu befassen hat, werden in dem zunächst vorab online und nun in traditioneller Papierform publizierten Beitrag von Burrichter/Vischer beleuchtet (vgl. S. 300 ff.).

Für die Strafrechtswissenschaft bleibt zunächst einmal, dass wir nun über ein aktuelles Beispiel verfügen, mit dem wir den Studierenden die Nichtgeltung der in Art. 2 Abs. 2 StGB angeordneten Rückwirkung des milderen Gesetzes im Falle von sog. Zeitgesetzen erläutern können. Darüber hinaus werfen die vom Bundesrat im Verordnungswege geschaffenen Straftatbestände aber auch die sehr grundsätzliche Frage auf, ob die Exekutive überhaupt berechtigt ist, Strafnormen zu erlassen. Darf sie dies überhaupt? Gibt es evtl. Beschränkungen, die zu beachten sind, z.B. auf bestimmte Sanktionsarten? Und: Gelten in Notstandssituationen besondere Regeln und, wenn ja, was ist das eigentlich, eine Notstandssituation? All dies bedarf schon deshalb einer sorgfältigen Aufarbeitung, weil wir uns, nachdem die ausserordentliche Lage nun für beendet erklärt worden ist, im Vorfeld der nächsten ausserordentlichen Lage befinden – sei es nun eine zweite Welle, zu der es hoffentlich nicht kommen wird, sei es eine irgendwann zukünftig stattfindende nächste Pandemie oder sei es ein sonstiges Grossereignis.

Im Zuge dieser Aufarbeitung sollte dann auch berücksichtigt werden, wie die Strafrechtspraxis mit den im Zuge des Notrechts geschaffenen Strafnormen umgegangen ist. Dies könnte einen Beitrag dazu leisten, die Debatte auf die eigentlichen Sachfragen zurückzuführen, die auch allein für sich gesehen bedeutsam genug sind. Dass man das Vorgehen des Bundesrats – mehr oder weniger unterschwellig – in Kategorien beschreibt, die durch Carl Schmitt geprägt worden sind, ist bei alledem überflüssig und lenkt von den eigentlichen Sachfragen eher ab. In diesem Sinne: Bleiben Sie gesund.

La résolution des problèmes pénaux soulevés par la situation extraordinaire

Chères lectrices, chers lecteurs,

Lorsque le Conseil fédéral a déclaré la situation extraordinaire, bien rares ont sans doute été celles et ceux y ayant vu un acte qui soulèverait des problèmes dont la résolution mobilisera non seulement les tribunaux pénaux, mais constituera aussi un défi pour les sciences criminelles. Il était prévisible que les mesures ordonnées afin de contenir la situation extraordinaire ne seraient pas observées en toutes circonstances et que les peines prévues dans ces cas à titre de dissuasion générale devraient effectivement être prononcées, puis mises à exécution. Les questions que la pratique du droit pénal devra aborder sont évoquées dans la contribution de Burrichter/Vischer, publiée de manière anticipée en ligne et désormais disponible dans sa version traditionnelle imprimée (cf. p. 300 ss).

Les théoriciens du droit pénal disposent dorénavant d’un exemple récent leur permettant d’illustrer auprès de leurs étudiantes et étudiants l’inapplicabilité de l’art. 2 al. 2 CP, prescrivant la rétroactivité d’une loi pénale plus favorable, lorsque sont en cause des dispositions dont la validité est limitée dans le temps. En outre, les infractions que le Conseil fédéral a édictées par voie d’ordonnance posent la question tout à fait fondamentale de l’habilitation du pouvoir exécutif à arrêter des dispositions pénales. En a-t-il même le droit? Existe-t-il éventuellement des restrictions qui s’imposent à lui, par exemple en termes de genre de sanctions? Dans les situations relevant de l’état de nécessité, des règles particulières sont-elles applicables et, si oui, que faut-il véritablement entendre par une situation de nécessité? Ces différentes interrogations appellent une analyse soigneuse au motif déjà que nous nous trouvons, la situation extraordinaire ayant été levée dans l’intervalle, à l’aube de la prochaine situation extraordinaire, que celle-ci prenne la forme d’une seconde vague – qui, espérons-le, ne surviendra pas –, d’une nouvelle pandémie dans un futur indéterminé ou de quelque autre événement majeur.

Dans le cadre de cet examen, il conviendra également de prendre en considération la manière dont les autorités pénales ont fait usage des dispositions pénales adoptées sous le régime du droit d’urgence. Le procédé pourrait contribuer à recentrer le débat sur les vraies questions de fond, lesquelles sont en elles-mêmes déjà suffisamment importantes. Décrire, de manière plus ou moins subconsciente, la démarche du Conseil fédéral au moyen de catégories que Carl Schmitt a marquées de son empreinte est en fin de compte superflu et détourne plutôt l’attention des véritables problèmes de fond. Dans cet esprit, restez en bonne santé.