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Aus der Zeitschriftforumpoenale 5/2010 | S. 265–265Es folgt Seite №265

Todesstrafe – zurückgezogen!

Liebe Leserinnen und Leser

Wenn diese Zeilen gedruckt sind, dürfte sich die Aufregung um die wenige Tage nach ihrer Bekanntmachung wieder zurückgezogene Eidgenössische Volksinitiative zur Wiedereinführung der Todesstrafe weitgehend gelegt haben. Die auch durch diese Initiative wieder einmal aufgeworfene Frage nach einer Reform der Regelungen, nach denen Initiativen für unzulässig erklärt werden können, ist eine staatsrechtliche und keine strafrechtliche Frage. Man muss aber klar sehen, dass auch eine Ausweitung der Unzulässigkeitsgründe nichts daran ändern würde, dass in der Bevölkerung ein mehr oder weniger weit verbreitetes Unbehagen gegenüber der Strafrechtspflege vorhanden ist – und dies ist dann doch etwas, was gerade uns Strafrechtlerinnen und Strafrechtler unmittelbar betrifft.

Es muss offenbar sehr viel besser als bisher kommuniziert werden, was das Strafrechtssystem leistet, was es leisten kann und was eben nicht. Die Aussage, dass – so die Initianten – nur der Tod des Mörders es den Hinterbliebenen ermögliche, das Geschehene zu verarbeiten, kann und muss als subjektiver Standpunkt nicht widerlegt werden, sie widerspricht aber als generalisierte Aussage allem, was aus den einschlägigen Untersuchungen zu erfahren ist. Und Gleiches gilt für die Annahme der Initianten, dass die Todesstrafe abschreckend wirke. Dass es schliesslich, dank moderner Kriminaltechnik, ausgeschlossen sein soll, dass Unschuldige hingerichtet werden, zeigt ein schon beinahe beängstigendes Vertrauen in die Fehlerresistenz der Strafjustiz. Ein Vertrauen, das leider – wie wir alle wissen – unrealistisch ist und unrealistisch bleiben muss, solange Strafjustiz Menschenwerk ist und bleibt.

Die Initiative ist das Ergebnis persönlicher Betroffenheit: Die Initianten können oder wollen nicht akzeptieren, dass sich das Verfahren in einem konkreten Fall eines Tötungsdeliktes über eineinhalb Jahre hinzieht – «bisher ohne Ergebnis». Ob bei der Führung dieses konkreten Verfahrens irgendwelche Fehler unterlaufen sind, kann von aussen und ohne genaue Kenntnis des Falles niemand seriös beurteilen. Dass eine Verfahrensdauer von eineinhalb Jahren in einem solchen Fall nicht aussergewöhnlich ist, wird man indes nicht bestreiten können. Nur: Wenn man hieran etwas ändern will, dann muss man statt der Wiedereinführung der Todesstrafe eine Volksinitiative für die personelle Aufstockung der Strafbehörden lancieren.

Peine de mort – retirée!

Chères lectrices et chers lecteurs

Lorsque ces lignes auront été publiées, l’agitation suscitée par l’initiative fédérale pour le rétablissement de la peine de mort, retirée quelques jours seulement après sa publication, devrait être retombée. Quant à la question d’une réforme des mécanismes permettant d’invalider des initiatives, que la présente espèce fait ressurgir une fois de plus, elle ressortit au droit constitutionnel et non au droit pénal. Il n’en demeure pas moins qu’il existe dans la population un malaise plus ou moins répandu face à la justice pénale, auquel une extension des motifs d’irrecevabilité d’une initiative ne changerait rien; or cette circonstance interpelle directement le pénaliste.

L’information sur les capacités du système répressif, sur ce qu’il peut ou ne peut précisément pas fournir, doit assurément être améliorée. L’affirmation des initiants, selon laquelle seule la mort de l’assassin permet aux proches de la victime de faire leur deuil, reflète un point de vue subjectif qui ne peut ni ne doit être réfuté; dans sa généralité, le propos se trouve néanmoins en contradiction avec les conclusions auxquelles sont parvenues toutes les études effectuées sur le sujet. Considérer, comme le font les initiants, que la peine de mort est dissuasive n’appelle pas d’autre constat. Presque inquiétante s’avère en revanche la confiance dans l’infaillibilité de la justice pénale, que les méthodes modernes d’investigation préserveraient du risque de voir un innocent être exécuté; cette confiance est malheureusement, nous le savons tous, irréaliste et doit le rester tant que la justice pénale est et demeure oeuvre humaine.

L’initiative est le fruit d’un désarroi personnel: ses auteurs ne peuvent ou ne veulent pas accepter que l’action publique ouverte à la suite d’un homicide dure depuis un an et demi, «sans résultat à ce jour». De l’extérieur et sans connaissance précise du dossier, personne ne peut sérieusement dire si des erreurs dans la conduite de cette procédure particulière ont ou non été commises. Nul ne saurait en revanche contester qu’une période de 18 mois dans une affaire de ce genre n’a rien d’extraordinaire. S’il s’agit toutefois de remédier à cette situation-là, c’est une initiative populaire en faveur de l’augmentation de la dotation en personnel des juridictions pénales qu’il convient de lancer, et non une initiative pour la réintroduction de la peine de mort.

Jürg-Beat Ackermann, Bernhard Sträuli, Wolfgang Wohlers