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Aus der Zeitschriftforumpoenale 5/2009 | S. 257–257Es folgt Seite №257

Grenzen, Selbstkritik und Humor

Liebe Leserinnen und Leser,

forumpoenale wird mehr und mehr zum Marktplatz der Argumente von StrafrechtlerInnen in unterschiedlichsten Funktionen. Das ist höchst erfreulich!

In dieser Ausgabe plädiert zunächst Christoph Hohler (S. 296), als Strafverteidiger, für eine streng einseitige Wahrung der Interessen des Mandanten und markiert dabei nur sehr weite strafrechtliche, strafprozessuale und anwaltsgesetzliche Grenzen der Verteidigung, beispielsweise beim Beratungsgespräch, bei den eigenen Ermittlungen und bei Absprachen mit anderen Verteidigern. Staatsanwältin Esther Omlin (S. 300) untersucht die neue, durch das Bundesgericht merklich spezialpräventiv geprägte Geldstrafenregelung und befindet sie – für einige vielleicht überraschend – als weitgehend tauglich und brauchbar. Sie stellt sich klar gegen eine erneute Revision. Stephanie Eymann (S. 306) sieht als junge Wissenschaftlerin schliesslich einschneidende Verbote bei der Kontosperre. So hält sie die verbreiteten, geheimen Kontosperren und die pauschal verfügten Mitteilungsverbote regelmässig für unzulässig und fordert eine eigenständige gesetzliche Grundlage für diese Zwangsmassnahme. Alle drei sprechen über Grenzen; ob sie diese richtig und in begründeter Weise setzen, ist Ihnen zur Beurteilung überlassen.

Wer Kritik übt, setzt Schranken, und die Juristerei lebt geradezu von Kritik. Selbstkritik hingegen ist selten. Was dem Bundesgericht unlängst in BGE 131 IV 83 gelang (wo die Rechtsfigur der verjährungsrechtlichen Einheit aufgegeben wurde), erreichte der Europäische Gerichtshof für Menschenrechte in seinem Entscheid Zolotukhin v. Russia (S. 258): Erfreulich selbstkritisch und theoretisch reflektiert äussert er sich darin zur eigenen, widersprüchlichen Ne-bis-in-idem-Praxis. Und wer wie Martino Mona (S. 319) eine Festschrift mit einer Kindergeburtstagsparty vergleicht, hebt gar zu humorvoller (Selbst-)Kritik an, die, wenn man denn so will, auch als reiner Spott oder Sarkasmus abgetan werden kann. Wir tun es nicht, sondern stellen nur die Gegenfrage: Weshalb sollen Erwachsene in Praxis und Wissenschaft eigentlich keine «Kindergeburtstage» mehr feiern, wenn dabei neben leichtgewichtigen auch wirklich gute juristische Texte anfallen? Humor bleibt in jedem Fall Geschmackssache – doch: Juristischen Tiefsinn mit Trübsinn zu verwechseln und jeden zugespitzten Humor gleich als Sarkasmus zu brandmarken, führt schnell zu gähnender Langeweile.

Limites, autocritique et humour

Chères lectrices, chers lecteurs,

forumpoenale devient progressivement la place du marché aux arguments des pénalistes dans leurs fonctions les plus variées. Voilà qui est fort réjouissant!

Défenseur au pénal, Christoph Hohler (p. 296) plaide pour une sauvegarde strictement unilatérale des intérêts du mandant et n’assigne à la défense que de très larges limites découlant du droit pénal, du droit de procédure pénale et du droit de la profession d’avocat, qu’il s’agisse par exemple de l’entretien en consultation, d’investigations propres ou d’ententes avec d’autres défenseurs. Le procureur Esther Omlin (p. 300) se penche sur le nouveau régime de la peine pécuniaire, que le Tribunal fédéral a marqué de l’empreinte de la prévention spéciale, et le juge – d’aucuns seront peut-être surpris – largement approprié et utilisable. Elle prend clairement position contre une nouvelle révision. Enfin, la jeune chercheuse Stephanie Eymann (p. 306) énonce des interdits catégoriques en matière de blocage de comptes bancaires. Elle estime que les fréquentes saisies secrètes d’avoirs et les injonctions générales d’en taire l’existence sont en principe inadmissibles, sollicitant l’adoption d’une base légale autonome aux fins d’une telle mesure de contrainte. Les trois auteurs évoquent des limites; à vous de juger si ces dernières sont posées de manière exacte et dûment motivée.

Quiconque s’adonne à la critique place des bornes; or, le droit vit proprement de la critique. L’autocritique, en revanche, demeure rare. Le tour de force réussi dernièrement par le Tribunal fédéral dans l’ATF 131 IV 83 (où la construction juridique de l’unité sous l’angle de la prescription a été abandonnée) a aussi été accompli par la Cour européenne des droits de l’homme dans son arrêt Zolotukhin v. Russia (p. 258): avec recul et au gré d’une argumentation fondée théoriquement, elle analyse sa pratique, contradictoire, relative au principe Ne bis in idem. Quant à celui qui, à l’instar de Martino Mona (p. 319), compare des Mélanges à une fête d’anniversaire pour enfants s’engage même sur la voie de l’(auto)critique humoristique. La démarche pourrait certes être ravalée au rang de la moquerie ou du sarcasme; nous ne saurions le faire et demandons simplement pourquoi diable des théoriciens et des praticiens adultes ne fêteraient-ils plus d’«anniversaires d’enfants» si, en marge de contributions plus légères, naissent des textes de haut niveau? L’humour demeure, quoi qu’il en soit, une affaire de goût. Néanmoins: confondre profondeur d’esprit juridique avec tristesse et estampiller d’emblée du sceau du sarcasme toute manifestation d’un humour acéré conduit rapidement à un mortel ennui.

Jürg-Beat Ackermann, Bernhard Sträuli, Wolfgang Wohlers