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Aus der Zeitschriftforumpoenale 4/2017 | S. 209–209Es folgt Seite №209

Dessert gefällig?

Liebe Leserinnen, liebe Leser,

Rund 115 Artikel des StGB sind allein in den letzten fünf Jahren – seit dem 1.1.2012 – revidiert, aufgehoben, neu eingefügt worden (vgl. zur Privatbestechung Pieth, S. 241 ff. in diesem Heft); Anpassungen durch die neuerliche Revision des Sanktionenrechts mit gezählt. Und nun wird in Bern bereits ein Dessert vorbereitet. Bis Mitte 2018 will der Bundesrat seine überarbeitete Vorlage zur «Harmonisierung der Strafrahmen» abliefern (vgl. Motion RK-NR 17.3265, Votum Sommaruga, Debatte im NR vom 31.5.2017). Der harmlos klingende Titel des Projektes täuscht allerdings gewaltig. Angezettelt wird in Wahrheit eine Diskussion zur Disziplinierung der Justiz zwecks Verschärfung der Strafrahmen. Mit besonderem Misstrauen wird das richterliche Ermessen beäugt, es könne die Rechtssicherheit gefährden (Erläuternder Bericht zum Bundesgesetz über die Harmonisierung der Strafrahmen, S. 7). Eine solche Sorge um die Rechtssicherheit hätte man sich auch bei den jüngsten Eingriffen in das StGB gewünscht. Durch sie sind sehenden Auges erhebliche Rechtsunsicherheiten provoziert und bestehende nicht behoben worden, was unnötige Rechtsmittelverfahren provoziert – und zwar ausgerechnet in Bereichen, die für den Beschuldigten wirklich existenziell sind. Staatsanwaltschaften, Verteidiger und Gerichte sammeln gerade erste Erfahrungen mit den Anwendungsproblemen des Landesverweises; stehen im Sanktionenrecht vor Verschlimmbesserungen bei der alltäglichen Gesamtstrafenbildung nach Widerruf (Art. 46 Abs. 1 nStGB); ringen im Einziehungsrecht mit einem Auslegungswirrwarr (vgl. nur Kobryn, S. 234 ff. in diesem Heft), das bei der Einführung der Steuergeldwäscherei an die Oberfläche gespült, in der Botschaft aber weitgehend ausgeblendet worden ist. Natürlich werden revidierte Bestimmungen durch die Strafbehörden sukzessive konkretisiert. Bloss wird diese Entwicklung unweigerlich auf dem Rücken der Parteien ausgetragen, die in das jeweilige Strafverfahren involviert sind. Bevor uns daher auch noch das Dessert serviert wird, die Strafrahmenharmonisierung, sei «unserem Gesetzgeber» eine Rückbesinnung auf den Wert einer guten Gesetzgebung ans Herz gelegt (siehe dazu z.B. die Essays im Sammelband von Griffel [Hrsg.], Vom Wert einer guten Gesetzgebung, Bern 2014). Denn darüber wird bis anhin erstaunlich wenig diskutiert.

Souhaitez-vous un dessert?

Chères lectrices, chers lecteurs,

Au cours des seules cinq dernières années, soit depuis le 1er janvier 2012, 115 articles environ du code pénal ont été modifiés, abrogés ou nouvellement introduits dans la loi (s’agissant de la corruption privée, cf. Pieth, p. 241 ss dans le présent fascicule); ce chiffre englobe les adaptations inhérentes à la révision du droit des sanctions. Et aujourd’hui déjà, Berne nous prépare un dessert. D’ici la mi-2018, le Conseil fédéral entend déposer son projet remanié sur l’harmonisation des peines (cf. motion CAJ-CN 17.3265, Conseil national, débats du 31 mai 2017, déclaration Sommaruga). Anodin en apparence, le titre est fort trompeur. En réalité, il s’agit de provoquer une discussion sur la mise au pas de la justice en vue d’une augmentation des peines-menaces. Susceptible de mettre en danger la sécurité du droit (Rapport explicatif relatif à la loi fédérale sur l’harmonisation des peines, p. 7), le pouvoir d’appréciation du juge est observé avec une méfiance toute particulière. On aurait souhaité un égal souci pour la sécurité du droit lors des plus récentes interventions sur le code pénal. En dépit des signaux d’alarme, ces dernières ont engendré de considérables incertitudes juridiques nouvelles et omis de lever celles qui existaient déjà, contribuant ainsi à multiplier les procédures de recours, et cela même dans des domaines proprement existentiels pour les prévenus. Les ministères publics, les défenseurs et les tribunaux rassemblent tout juste leurs premières expériences en matière d’expulsion pénale, sont confrontés avec le droit des sanctions à de nouvelles normes plus mal ficelées encore que les anciennes (art. 46 al. 1 nCP, concernant la fixation d’une peine d’ensemble suite à la révocation d’un sursis) et se débattent dans la jungle des problèmes d’interprétation du droit de la confiscation (cf. Kobryn, p. 234 ss dans le présent fascicule), que l’incrimination du blanchiment d’argent consécutif à un délit fiscal qualifié a révélés, mais que le message du Conseil fédéral a largement occultés. Les autorités pénales seront bien sûr amenées à concrétiser petit à petit les dispositions ainsi modifiées. Toutefois, l’exercice se fera immanquablement sur le dos des parties impliquées dans la procédure pénale. Avant que l’on nous serve de surcroît le dessert de l’harmonisation des peines, il convient d’inviter «notre législateur» à se remémorer la valeur d’une bonne législation (à ce propos, v. les contributions dans l’ouvrage collectif édité par Griffel, Vom Wert einer guten Gesetzgebung, Berne 2014). Car la discussion à ce sujet est pour l’instant étonnamment rare.

Gunhild Godenzi