Direkt zum Inhalt

Aus der Zeitschriftforumpoenale 4/2016 | S. 193–193Es folgt Seite №193

Data-Mining im Vorfeld von Strafverfahren

Liebe Leserinnen, liebe Leser,

Attentate werfen stets die Frage auf, warum es nicht gelungen ist, die Terroristen im Vorfeld zu erkennen und ihr Tun rechtzeitig zu unterbinden. Auch Terroristen hinterlassen im Vorfeld ihrer Taten Spuren. Dass es möglich sein könnte, diese Spuren aus dem Hintergrundrauschen des digitalen Datenverkehrs herauszufiltern, ist für einige eine anzustrebende Zielvorstellung und für andere ein Horrorszenario. Tatsächlich wird die rein IT-gestützte Verdachtsgewinnung wohl stets eine Vision bleiben, weil es ohne eine verstehende Interpretation der Daten gar nicht möglich ist, relevante Signale als solche zu identifizieren. Obwohl der «Kommissar Computer» damit auch zukünftig nicht – zumindest nicht allein – über das Bestehen eines Verdachts entscheiden wird, stehen aber doch Entwicklungen vor der Tür, welche tradierte Grundstrukturen des Strafprozessrechts infrage stellen.

Das Grundprinzip, dass das Tätigwerden der Strafbehörden an einen vorbestehenden Tatverdacht gebunden ist, wird heute schon dadurch geritzt, dass Vorabklärungen dazu zugelassen werden, ob ein Anfangsverdacht gegeben ist oder nicht. Insoweit kann man sich aber noch damit beruhigen, dass derartige Vorabklärungen jedenfalls nicht unter Inanspruchnahme strafprozessualer Zwangsmittelbefugnisse durchgeführt werden dürfen. Nimmt man aber zur Kenntnis, dass Polizeibehörden – und in nicht allzu ferner Zukunft wohl auch Nachrichtendienste – derartige Abklärungen unter dem weit interpretierten Titel der Gefahrenabwehr vornehmen, verliert der Anfangsverdacht als Schwelle für das Tätigwerden der Strafbehörden jede Bedeutung, wenn und soweit die von der Polizei und den Nachrichtendiensten gewonnenen Informationen ohne Weiteres in das Strafverfahren transferiert werden können.

Dass Informationen gesammelt werden, um Attentate zu verhindern, wird niemand beanstanden. Zu klären bleibt allerdings, ob das Data-Mining überhaupt zu den gewünschten Erkenntnissen führt, was weder unbestritten noch evident ist. Eine weitere Frage ist die, ob wir einen allgemeinen Datenverbund von Nachrichtendiensten, Polizei und Strafbehörden schaffen sollen. Es bleibt zu hoffen, dass diese Frage nicht allein unter Sicherheits- und Effizienzerwägungen entschieden, sondern auch der Eigenwert beachtet wird, welcher der Privatsphäre in einer freiheitlichen Gesellschaft zukommt. Denn es gilt: gesucht werden potenzielle Täter, überwacht werden wir alle.

Data-mining en amont de procédures pénales

Chères lectrices, chers lecteurs,

Les attentats soulèvent toujours la question de savoir pourquoi les terroristes n’ont pas été reconnus à l’avance et empêchés à temps d’agir. Les terroristes également laissent des traces en amont de leurs infractions. La possibilité d’extraire ces traces du trafic électronique des données qui bruisse en arrière-plan constitue, pour les uns, un objectif digne d’être poursuivi et, pour d’autres, un scénario d’épouvante. De facto, une acquisition de soupçons fondée exclusivement sur les technologies de l’information demeurera sans doute une chimère dès lors que, sans interprétation cognitive des données, les signaux pertinents ne pourront tout simplement pas être identifiés comme tels. Quand bien même à l’avenir aussi le «commissaire ordinateur» ne décidera pas – ou du moins pas seul – de l’existence d’indices suffisants de perpétration d’une infraction, des développements remettant en cause les structures traditionnelles fondamentales du droit de procédure pénale frappent à nos portes.

Le principe selon lequel l’intervention des autorités pénales est subordonnée à l’existence d’un soupçon préalable de commission d’une infraction est, aujourd’hui déjà, écorné par l’admission d’investigations préliminaires tendant à déterminer si un tel soupçon est donné ou non. Que les enquêtes de ce genre ne puissent être diligentées moyennant l’engagement des mesures de contrainte prévues par le droit de procédure pénale est de nature à réconforter. Sachant toutefois que les organes de police – auxquels viendront probablement se joindre à bref délai les services de renseignement – procèdent sous le couvert largement interprété de la prévention des dangers, le soupçon préalable de commission d’une infraction en tant que seuil d’intervention des autorités pénales perd toute signification si et dans la mesure où les informations rassemblées par la police et les services de renseignement peuvent être versées à la procédure pénale sans autre formalité.

Nul ne contestera la collecte de données afin d’empêcher des attentats. Il reste en revanche à déterminer si le data-mining est susceptible en soi de mener aux éléments recherchés, ce qui n’est ni incontesté ni évident. Une autre question à trancher est celle de la nécessité d’un partage général des données entre les services de renseignement, la police et les autorités pénales. Il faut espérer que la réponse ne dépendra pas exclusivement de considérations de sécurité et d’efficacité, mais prendra en compte la valeur intrinsèque qui revient à la sphère privée dans une société libérale. Car la règle est la suivante: recherchés sont des auteurs potentiels, surveillés nous le sommes tous.

Wolfgang Wohlers