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Aus der Zeitschriftforumpoenale 4/2015 | S. 193–193Es folgt Seite №193

Chers lecteurs, chères lectrices,

Au moment d’ouvrir le quatrième numéro de votre forumpoenale, nous espérons avant tout que l’été vous est doux et agréable et qu’il est propice au repos et à de sereines réflexions.

A l’entrée de l’été, un thème d’importance majeure pour le droit pénal a connu son épilogue parlementaire: la «réforme de la réforme» du droit des sanctions. A l’issue d’un processus laborieux initié par le Message du Conseil fédéral du 4 avril 2012 (FF 2012 4419) et jalonné par de nombreuses divergences, les deux chambres ont finalement adopté de nouvelles dispositions, lors du vote final du 19 juin 2015 (v. FF 2015 4453). En substance, le législateur réintroduit les courtes peines privatives de liberté de moins de 6 mois, réduit la peine pécuniaire à un maximum de 180 jours-amende et fixe un plancher de 30 francs pour le montant unitaire du jour-amende, tout en réservant une exception jusqu’à 10 francs par jour, comme retenu de lege lata par le Tribunal fédéral (ATF 135 IV 180), face à une situation économique particulièrement difficile.

Cette réforme dont les prémisses remontent pratiquement au lendemain de l’entrée en vigueur du nouveau droit des sanctions le 1er janvier 2007 (RO 2006 3459) mérite d’être questionnée. Tout imparfait que puisse être le droit des sanctions, il est surprenant que l’on remette si rapidement l’ouvrage sur le métier dans un domaine où il existe une inertie importante, supposant que l’on prenne du recul avant de pouvoir mesurer les effets réels, positifs ou négatifs, d’une réforme. Dans le cas d’espèce, on ne peut s’empêcher de penser que les impulsions données à cette réforme reposent plus sur des considérations politico-émotionnelles que sur des fondements scientifiques sérieux. A ce propos, il n’est pas inintéressant de rappeler qu’il n’existe aucune base scientifique permettant d’affirmer que le droit des sanctions, cru 2007, serait inefficace et non dissuasif. Au contraire, certaines données permettent de penser qu’il déploie des effets positifs. Ainsi, les statistiques mettent en exergue une baisse globale de la criminalité entre 2009 et 2014, passant de 553421 infractions au Code pénal en 2009 à 526066 infractions en 2014 (OFS 2015, Statistique policière de la criminalité). Par ailleurs, entre 2006 et 2010, le taux de récidive, indicateur pertinent de la prévention spéciale, a baissé, passant de 25,7 à 23,9 (OFS 2015, Taux de récidive selon l’année de condamnation – Adultes). Tout cela était-il donc bien nécessaire?

Nous vous souhaitons une bonne lecture!

Liebe Leserinnen, liebe Leser,

Im Zeitpunkt des Aufschlagens des vierten forumpoenale-Heftes hoffen wir zunächst, dass Sie einen milden und angenehmen, der Erholung und Überlegung dienlichen Sommer verbringen.

Zum Sommerauftakt hat ein für das Strafrecht höchst wichtiges Thema seinen parlamentarischen Epilog gefunden: die «Revision der Revision» des Sanktionenrechts. Am Ende eines mühseligen, durch der Botschaft des Bundesrates vom 4. April 2012 (BBl 2012 4721) in die Wege gebrachten und von zahlreichen Divergenzen gepflasterten Prozesses haben zu guter Letzt die eidgenössischen Räte in der Schlussabstimmung vom 19. Juni 2015 neue Bestimmungen beschlossen (s. BBl 2015 4899). Im Wesentlichen hat der Gesetzgeber die kurzen Freiheitsstrafen von weniger als 6 Monaten wieder eingeführt, die Geldstrafe auf ein Maximum von 180 Tagessätzen herabgesetzt und den Mindestbetrag eines Tagessatzes auf CHF 30.– festgelegt. Bei wirtschaftlich besonders schwierigen Verhältnissen ist eine Senkung bis auf CHF 10.–, wie vom Bundesgericht schon de lege lata entschieden (BGE 135 IV 180), möglich.

Diese Reform, deren Anfänge praktisch auf das Inkrafttreten des neuen Sanktionenrechts am 1. Januar 2007 zurückgehen (AS 2006 3459), muss hinterfragt werden. Ungeachtet der Schwächen der damals getroffenen Regelung ist erstaunlich, dass Letztere so rasch wieder abgeändert wurde; auf einem durch grosse Trägheit gekennzeichneten Gebiet hätte Abstand genommen werden müssen, um die tatsächlichen, positiven und negativen, Auswirkungen einer Revision zu beurteilen. Im vorliegenden Fall wird man den Gedanken nicht los, dass die Anstösse der Reform mehr auf politisch emotionale Betrachtungen als auf wissenschaftlich seriöse Überlegungen gründeten. Diesbezüglich ist nicht uninteressant, daran zu erinnern, dass es für die behauptete Wirkungs- und Abschreckungslosigkeit des Sanktionenrechts 2007 keine wissenschaftliche Basis gibt. Einige Daten zeugen im Gegenteil für positive Effekte. So belegen die Statistiken einen gesamthaften Rückgang der Kriminalität zwischen 2009 und 2014, von 553421 im Jahre 2009 auf 526066 Straftaten gegen das Strafgesetzbuch im Jahre 2014 (BFS 2015, Polizeiliche Kriminalstatistik). Ausserdem ist die Rückfallrate, als massgebender Indikator für die Spezialprävention, zwischen 2006 und 2010 von 25,7 auf 23,9 gesunken (BFS 2015, Rückfallraten nach Verurteilungsjahr – Erwachsene). War somit all dies wirklich notwendig?

Wir wünschen Ihnen eine gute Lektüre!

Yvan Jeanneret