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De la revueforumpoenale 4/2009 | S. 193–193La page suivante est la193

Faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain?

Chères lectrices, chers lecteurs,

le 3 juin 2009, le Conseil national tenait une session extraordinaire «concernant le renforcement du droit pénal et la criminalité» (réf. en p. 248 s.). Avec de confortables majorités, la Chambre basse a notamment approuvé les motions proposant d’abolir le sursis à lexécution dun travail dintérêt général (09.3233), de réintroduire les peines privatives de liberté de moins de six mois, avec ou sans sursis (09.3300 et 09.3450), de supprimer l’accord du prévenu comme condition au prononcé dun travail dintérêt général (09.3313), d’exclure le sursis partiel pour les peines privatives de liberté de plus de deux ans (09.3428) et de soustraire les peines pécuniaires à linstitution du sursis (09.3444). Sans doute les nouvelles dispositions générales du code pénal votées le 13 décembre 2002 et «corrigées» le 24 mars 2006 présentent-elles des imperfections. A la lecture dune partie des interventions désormais pendantes devant le Conseil des Etats, on peut toutefois légitimement craindre de voir le bébé être jeté avec leau du bain. Nous ne saurions dès lors assez recommander aux acteurs du processus législatif qui débute de prendre en considération les propositions de réforme, concrètes et mesurées, que formule Günter Stratenwerth (p. 230 ss.). Quant aux pénalistes (déjà) fatigués par le débat autour du nouveau droit des sanctions, ils trouveront assurément leur bonheur dans la contribution de Georges Greiner, qui jette le regard du praticien sur la procédure simplifiée des art. 358 ss. CPP suisse (p. 234 ss.), ou celle de Urs Rudolf et Adrian Berlinger, qui se penchent sur les rapports qu’entretiennent la passivité des autorités de poursuite pénale et l’erreur sur lillicéité selon l’art. 21 CP (p. 243 ss.).

Dans la partie jurisprudentielle, quatre arrêts du Tribunal fédéral font lobjet dun commentaire. Avec des arguments percutants, Floriaan Went conteste la lecture étroite que fait lATF 135 IV 27 de lart. 53 CP en excluant un abandon des poursuites au stade du jugement (p. 196 ss.). Dominik Zehntner approuve linterprétation large que donne lATF 134 II 308 de lart. 12 al. 3 OAVI, y incluant le moment de la survenance du résultat (p. 203 ss.). Günter Stratenwerth vient au secours du Tribunal pénal fédéral, désavoué par deux fois à Lausanne dans une intéressante affaire concernant une disposition d’application peu courante, l’art. 304 CP (p. 218 ss.). Enfin, Hans Maurer prolonge de manière fort pertinente la discussion sur la relation entre les art. 90 ch. 2 et 93 ch. 2 al. 1 LCR (p. 226 ss.).

Soll man das Kind mit dem Bade ausschütten?

Liebe Leserinnen und Leser,

am 3. Juni 2009 hielt der Nationalrat eine ausserordentliche Session «zur Verschärfung des Strafrechts und zur Kriminalität» ab (Hinw. auf S. 248 f.). Mit bequemen Mehrheiten hat die grosse Kammer Motionen lautend auf Abschaffung der bedingten gemeinnützigen Arbeit (09.3233), Wiedereinführung von bedingten oder unbedingten Freiheitsstrafen unter sechs Monaten (09.3300 und 09.3450), Möglichkeit einer Verurteilung zu gemeinnütziger Arbeit auch ohne Einverständnis des Beschuldigten (09.3313), Beseitigung des teilbedingten Vollzugs für Freiheitsstrafen von mehr als zwei Jahren (09.3428) und Abschaffung des bedingten Vollzugs für Geldstrafen (09.3444) angenommen. Sicherlich leiden die am 13. Dezember 2002 beschlossenen und am 24. März 2006 «nachgebesserten» allgemeinen Bestimmungen des Strafgesetzbuches an Schwächen. Bei Betrachtung einiger der fortan beim Ständerat anhängigen Vorstösse darf man allerdings nicht ohne Grund befürchten, das Kind werde mit dem Bade ausgeschüttet. Wir empfehlen deshalb nachdrücklich allen Akteuren des nun laufenden Gesetzgebungsverfahrens, die konkreten und massvollen Reformvorschläge von Günter Stratenwerth (S. 230 ff.) in Betracht zu ziehen. Die von der Debatte um das neue Sanktionenrecht (schon) ermüdeten Strafrechtler werden dann sicher ihr Glück im Beitrag von Georges Greiner finden, der den Blick des Praktikers auf das abgekürzte Verfahren der Art. 358 ff. StPO/CH wirft (S. 234 ff.), oder in jenem von Urs Rudolf und Adrian Berlinger, welche die Verhältnisse zwischen Passivität der Strafverfolgungsbehörden und Verbotsirrtum nach Art. 21 StGB untersuchen (S. 243 ff.).

Im Rechtsprechungsteil sind vier Bundesgerichtsentscheide mit einer Bemerkung versehen. Mit durchschlagenden Argumenten widerspricht Floriaan Went der engen Auslegung von Art. 53 StGB durch BGE 135 IV 27, wo eine Verfahrenseinstellung im Stadium der Gerichtsverhandlung abgelehnt wird (S. 196 ff.). Dominik Zehntner begrüsst die in BGE 134 II 308 befürwortete weite Auslegung von Art. 12 Abs. 3 OHV, wonach der Zeitpunkt des Erfolgseintritts mit einzubeziehen ist (S. 203 ff.). In einem interessanten Fall zum selten angewandten Art. 304 StGB nimmt Günter Stratenwerth das zweimal in Lausanne desavouierte Bundesstrafgericht in Schutz (S. 218 ff.). Schliesslich verlängert Hans Maurer in angebrachter Weise die Diskussion rund um das Verhältnis von Art. 90 Ziff. 2 zu Art. 93 Ziff. 2 Abs. 1 SVG (S. 226 ff.).

Jürg-Beat Ackermann, Bernhard Sträuli, Wolfgang Wohlers