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Aus der Zeitschriftforumpoenale 2/2015 | S. 65–65Es folgt Seite №65

Teilhaberechte – quo vadis?

Liebe Leserinnen, liebe Leser,

Die in Art. 147 StPO kodifizierten Teilhaberechte des Beschuldigten an Beweiserhebungen – insbesondere an den Einvernahmen etwaiger Mitbeschuldigter – haben sich zum Zankapfel entwickelt. Die Kritiker der Regelung sehen den Staatsanwalt wehrlos einer Phalanx nach Herzenslust kolludierender Mitbeschuldigter gegenüber. Versuche, dem Problem durch die Statuierung eines Vorrangs des Art. 146 Abs. 1 vor Art. 147 StPO zu begegnen, sind ebenso gescheitert wie Versuche, die Regelungen, in denen ein Ausschluss ausnahmsweise möglich ist, in Regelfalllösungen umzudeuten. Dass sich die Lösung über das Instrument der Verfahrenstrennung als Königsweg erweisen wird, erscheint eher zweifelhaft (vgl. hierzu Godenzi, S. 109). Und damit stehen wir vor der Situation, dass man entweder lernen muss, mit der gesetzlichen Regelung zu leben, oder man diese ändern muss. Die Schweizerische Staatsanwälte-Konferenz (SSK) befürwortet nicht ganz überraschend den letztgenannten Weg und fordert eine Revision, ohne die – so das Statement des Präsidenten der SSK in der NZZ vom 4.12.2014, S. 13 – «den Strafverfolgungsbehörden die Aufklärung in vielen Fällen weiterhin erschwert oder gar verunmöglicht» werde.

Spätestens nachdem nun auch die kantonalen Justiz- und Polizeidirektoren ein Tätigwerden des Gesetzgebers fordern (NZZ, a.a.O.), dürfen sich die Befürworter des geltenden Rechts einer Diskussion nicht mehr verweigern. Es ist sicherzustellen, dass eine etwaige Reform nicht zu einem vollständigen Rollback auf die Minimalstandards der EMRK führt. Die für die Wahrung der Subjektstellung des Beschuldigten elementaren Teilhaberechte dürfen – wenn überhaupt – nur in dem Masse eingeschränkt werden, in dem dies notwendig ist, um wirklich bestehenden Missständen zu begegnen. Aus diesem Grund muss zunächst einmal danach gefragt werden, in welchen und in wie vielen Fällen die Teilhaberechte die Aufklärung tatsächlich in welchem Masse erschwert oder gar verunmöglicht haben. Des Weiteren muss geklärt werden, ob den Erschwernissen auf andere Weise angemessen begegnet werden kann. Und schliesslich muss für die Fälle, in denen dies nicht möglich ist, vom Gesetzgeber eine Wertung getroffen werden. Wenn es wirklich so ist, dass die Teilhaberechte die Wahrheitsfindung in mehr als unerheblichem Masse blockieren, dann braucht es eine Reform – wenn dies nicht so ist, dann nicht. Und um dies alles entscheiden zu können, braucht man vor allem eines: belastbare Fakten.

Participation à l’administration des preuves – Quo vadis?

Chères lectrices, chers lecteurs,

Codifié à l’art. 147 CPP, le droit du prévenu de participer à l’administration des preuves – notamment aux auditions d’éventuels co-prévenus – est devenu une pomme de discorde. Ceux qui critiquent le droit en vigueur estiment que le procureur est livré sans défense à une phalange de prévenus jouant la carte de la collusion comme bon leur semble. La tentative de résoudre le problème en faisant primer l’art. 146 al. 1 sur l’art. 147 CPP et celle consistant à transformer le régime dérogatoire d’exclusion de la participation en règle générale ont pareillement échoué. Que la solution réside dans la voie royale de la disjonction des procédures est plutôt douteux (cf. Godenzi, p. 109). Nous nous trouvons dès lors devant l’alternative suivante: apprendre à vivre avec la réglementation existante ou la modifier. Sans grande surprise, la Conférence des procureurs de Suisse (CPS) privilégie la seconde voie et exige une révision législative à défaut de laquelle – suivant une déclaration du président de la CPS relayée par la NZZ du 4 décembre 2014 p. 13 – la découverte de la vérité restera souvent une tâche semée d’embûches, voire une mission impossible pour les autorités de poursuite pénale.

Du moment que les chefs des départements cantonaux de justice et police, eux aussi, sollicitent désormais une intervention du législateur (NZZ, loc. cit.), les partisans du droit en vigueur ne peuvent plus se soustraire à la discussion. Il convient de s’assurer qu’une éventuelle novelle n’emportera pas une régression complète vers les standards minimaux de la CEDH. Indispensables à la préservation de son statut de sujet de la procédure pénale, les droits élémentaires de participation du prévenu ne sauraient être limités – à supposer même qu’ils doivent l’être – au-delà de ce qui est strictement nécessaire pour combattre des dérives avérées. Aussi faut-il commencer par se demander dans quels cas, à combien de reprises et dans quelle mesure la participation du prévenu a effectivement entravé ou empêché l’élucidation d’infractions. Il s’agit ensuite de vérifier que les contraintes ne peuvent pas être écartées autrement. Et dans les situations pour lesquelles tel n’est pas possible, il appartiendra finalement au législateur de peser les intérêts. Devait-il être établi que le droit de participation du prévenu bloque de manière plus qu’anodine la manifestation de la vérité, alors une réforme s’impose; sinon, on s’abstiendra. La décision dépend avant tout d’une chose: des faits solides.

Wolfgang Wohlers