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Aus der Zeitschriftforumpoenale 2/2013 | S. 65–65Es folgt Seite №65

Ed und Op-Ed

Liebe Leserinnen und Leser,

Die Editorials von forumpoenale standen immer wieder mal in der Kritik. Das ist gut so, denn offenbar werden sie gelesen. Und sachlicher Widerspruch ist das A und O für eine Zeitschrift, die sich als Plattform aller Meinungen rund um das Strafrecht im weiteren Sinne versteht. Nur dank klarer, sachlicher Standpunkte und ebensolcher Gegenstandpunkte wird der Fachdiskurs lebendig, von dem wir doch alle erwarten, dass er noch bessere, tragfähigere Lösungen hervorbringt. Für die Zukunft sollen im Rahmen einer Rubrik Leserkommentare oder Leserkolumnen auch Opposite Editorials (Op-Ed) publiziert werden können. Editorials also, die bewusst von der Linie der Herausgeber abweichen. In den USA kennt man dieses Gefäss schon seit Ende der 30er Jahre, weil man offenbar erkannt hat, dass «das Richtige» wohl meist nur über Meinung und Gegenmeinung gebildet und die eigene Argumentation nur an der klugen Gegenargumentation wirklich geschärft werden kann. Op-Ed verlangen aber nach klaren, unverstellten Editorials, die inhaltlich auch mal unbequem sein können. Freilich gibt es gerade diese eine, vollkommen übereinstimmende und zugleich differenzierte Meinung auch bei uns Herausgebern nur selten – abgesehen vielleicht vom Konsens darüber, dass nur die Berücksichtigung einer Vielzahl von Perspektiven zum richtigen Ergebnis führen kann. Künftig wollen wir diese Perspektivenvielfalt daher mit individuell verfassten Editorials noch stärker zum Ausdruck bringen und dem kritischen Gegenüber in den Op-Ed Raum geben. Denn letztlich schützt nur die echte Auseinandersetzung mit diesem Gegenüber vor Betriebsblindheit, unabhängig davon, ob wir das Gericht, die Staatsanwaltschaft, die Verteidigung oder z.B. die Wissenschaft als «Betrieb» auffassen.

Ed et Op-Ed

Chères lectrices, chers lecteurs,

Les éditoriaux de forumpoenale ont fait, ci et là, l’objet de critiques. Voilà une excellente chose puisqu’elle démontre que ceux-ci sont apparemment lus. Une contradiction objective est essentielle pour une revue qui a l’ambition de servir de plateforme pour l’expression de toutes les opinions gravitant autour du droit pénal, compris dans son acception large. Seuls des points de vue clairs et objectifs, ainsi que des prises de position contraires présentant les mêmes caractéristiques, sont en mesure de donner vie à la discussion scientifique, de laquelle nous attendons tous qu’elle engendre des solutions meilleures et plus solides encore. Dans le cadre d’une rubrique consacrée à des commentaires ou des chroniques de lecteurs, des Opposite Editorials (Op-Ed) pourront à l’avenir être publiés, des éditoriaux qui divergent donc délibérément de la ligne suivie par les éditeurs. Un pareil contenant existe aux Etats-Unis depuis la fin des années 30 déjà parce que l’on y a manifestement compris que l’émergence «du juste» passe par la confrontation d’un avis à son opposé, que seule la contre-argumentation intelligente permet véritablement d’affûter sa propre dialectique. Des Op-Ed présupposent toutefois des éditoriaux limpides et non biaisés, dont le contenu peut parfois s’avérer incommode. Au sein du collège des éditeurs, une telle opinion unique, à la fois pleinement concordante et proprement différenciée, n’existe que rarement, abstraction faite peut-être du consensus selon lequel seule une pluralité de perspectives est susceptible de conduire à un résultat exact. Aussi souhaitons-nous dorénavant, au gré d’éditoriaux signés individuellement, souligner plus fortement encore cette variété des approches et offrir avec les Op-Ed une tribune au contradicteur critique. En dernière analyse, seul le véritable débat avec ce contradicteur préserve de l’enfermement dans la routine, indépendamment du fait que celle-ci guette l’activité des tribunaux, des ministères publics, des défenseurs ou des scientifiques.

Jürg-Beat Ackermann