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Aus der Zeitschriftforumpoenale 1/2019 | S. 1–1Es folgt Seite №1

Zum beständigen Bohren an dicken Brettern

Liebe Leserinnen, liebe Leser,

Die Auslegung und Anwendung von Strafnormen kommt frühestens dann zu einem verbindlichen Abschluss, wenn sich Lausanne mit einer Sachfrage befasst hat. Insbesondere bei politisch umstrittenen Problemfeldern wird hierauf stets mit mehr oder weniger banger Vorahnung gewartet. Kurz vor dem Ende des vergangenen Jahres haben uns die ersten Entscheide des Bundesgerichts zur Umsetzung der strafrechtlichen Landesverweisung erreicht, in denen es um die zwei zentralen Problembereiche der Anwendbarkeit der Art. 66a ff. StGB ging: zum einen um das Verhältnis zum Freizügigkeitsabkommen und zum anderen um die Härtefallklausel. Die Entscheide sind durch das Bemühen geprägt, einerseits dem Instrument der Landesverweisung einen sinnvollen Anwendungsbereich zu verschaffen, andererseits aber auch den von der Schweiz eingegangenen völkerrechtlichen Verpflichtungen und den schutzwürdigen individuellen Interessen der von der Massnahme Betroffenen adäquat Rechnung zu tragen. Die Entscheide klären natürlich nicht alle für die Auslegung und Anwendung relevanten Fragestellungen abschliessend, sie setzen aber erste, für den weiteren Klärungsprozess relevante Wegmarken. Die Diskussion, die auch in den Spalten dieser Zeitschrift stattgefunden hat und weiterhin stattfinden wird, muss im laufenden Jahr fortgeführt werden.

Dass eine Diskussion nicht zwingend zum Stillstand kommt, wenn eine Frage durch eine in sich gefestigte Rechtsprechung eine weitgehend verbindliche Klärung erfahren hat, belegt eine im Zusammenhang mit der Berufungsverhandlung im Fall des Vierfachmordes von Rupperswil stehende Intervention des forensischen Psychiaters Frank Urbaniok. In Interviews mit verschiedenen Tageszeitungen sowie in einem Fachaufsatz hat Urbaniok der Strafjustiz und – pars pro toto – den in diesem Verfahren als Gutachter tätigen forensischen Psychiatern ein grundlegend verfehltes Verständnis der gesetzlichen Anforderungen für die Anordnung einer lebenslänglichen Verwahrung attestiert. Man kann über die Art und Weise und über den Zeitpunkt dieser Intervention streiten und man muss Urbaniok auch in der Sache nicht folgen; dies ändert aber nichts daran, dass man sich mit seinen Einwänden auseinandersetzen muss. Die Fundamente eines rechtsstaatlichen Strafrechts müssen durch einen ständigen Diskurs verteidigt, gesichert und/oder erstritten werden. Diese Zeitschrift wird auch im neuen Jahr eine Plattform hierfür bieten.

De la remise continuelle de l’ouvrage sur le métier

Chères lectrices, chers lecteurs,

L’interprétation et l’application de normes pénales trouvent au plus tôt un épilogue contraignant lorsque Lausanne s’est penché sur une question de fond. Plus particulièrement dans les domaines qui font l’objet de controverses politiques, la réponse est toujours attendue avec un pressentiment empreint d’une certaine inquiétude. Peu avant la fin de l’année écoulée, le Tribunal fédéral a rendu ses premiers arrêts relatifs à l’expulsion pénale et abordé deux problématiques centrales pour la mise en œuvre des art. 66a ss CP: la relation avec l’Accord sur la libre circulation des personnes et la clause de rigueur. Ces arrêts sont caractérisés non seulement par le souci de conférer un champ d’application raisonnable à l’instrument de l’expulsion, mais aussi par celui de respecter adéquatement les engagements internationaux de la Suisse et les intérêts individuels dignes de protection de la personne frappée par la mesure. Si elles ne résolvent évidemment pas de manière définitive toutes les questions pertinentes d’interprétation et d’application, les décisions considérées posent néanmoins les premiers jalons qui guideront le processus de clarification à venir. Le débat, dont les colonnes de cette revue ont aussi été le théâtre et le demeureront, doit se poursuivre durant l’année en cours.

Une discussion ne doit pas nécessairement prendre fin dès l’instant où une jurisprudence bien établie a tranché une question de façon largement obligatoire. Preuve en est une intervention du psychiatre forensique Frank Urbaniok à l’occasion de la procédure d’appel dans l’affaire du quadruple assassinat de Rupperswil. Lors d’entretiens accordés à différents quotidiens et dans le cadre d’un article scientifique, Urbaniok a attesté à la justice pénale et – pars pro toto – aux experts psychiatres mandatés pour les besoins de la cause précitée une compréhension fondamentalement erronée des conditions légales qui gouvernent le prononcé d’un internement à vie. La forme et le moment de cette intervention peuvent être critiqués et nul n’est tenu de se rallier au constat de fond; cela ne change toutefois rien à la nécessité de débattre des objections soulevées par Urbaniok. Les fondements d’un droit pénal conforme aux principes de l’État de droit doivent être défendus, consolidés et/ou conquis au gré d’un discours permanent. A cet effet, la présente revue fera office de plate-forme en 2019 également.