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Aus der Zeitschriftforumpoenale 1/2013 | S. 1–1Es folgt Seite №1

Liebe Leserinnen, liebe Leser,

Nachdem die unmittelbar mit dem Inkrafttreten des neuen Rechts einsetzende Kritik an dem mit der Revision des Allgemeinen Teils des Strafgesetzbuches neu geschaffenen Sanktionenrecht dieses nun ganz offenbar sturmreif geschossen hat, war im vergangenen Jahr ein Ansteigen der Kritik am neuen Strafprozessrecht festzustellen. Der Grundtenor der massenmedial verbreiteten Kritik geht dahin, dass das neue Strafprozessrecht die Verteidigungsrechte gestärkt und damit die Abwicklung des Vorverfahrens verkompliziert habe. In einem Beitrag, der unter dem Titel «Die Staatsanwaltschaften klagen über Überlastung» in der NZZ erschienen ist (NZZ Nr. 228 vom 1.10.2012, 7), werden neben der zu dünnen Personaldecke und den Problemen, die sich (derzeit noch) bei der Zusammenarbeit von Staatsanwaltschaft und Polizei ergeben, vor allem die Verteidigungsrechte an den Pranger gestellt.

Bevor man nun aber die Forderung erhebt, die Verteidigungsrechte dem Bedürfnis nach Effizienz zu opfern, sollte man sich doch noch einmal vergegenwärtigen, worüber wir hier eigentlich sprechen. Wir sprechen von dem Verfahrensabschnitt, in dem die Grundlagen geschaffen werden, aufgrund derer die Entscheidung über die Strafbarkeit fällt, entweder durch einen von der Staatsanwaltschaft erlassenen Strafbefehl oder aber – statistisch gesehen eher ausnahmsweise – durch ein Urteil, bei dem sich das Strafgericht dann aber auch ganz wesentlich auf die Erkenntnisse stützt, die im Vorverfahren gewonnen worden sind. Wer also dafür plädiert, die Verteidigungsrechte im Vorverfahren einzuschränken, der plädiert dafür, diese insgesamt einzuschränken. Der Verweis darauf, dass die Verteidigung die Interessen der beschuldigten Person ja im Hauptverfahren wahren könne, ist entweder blauäugig oder zynisch.

Niemand wird bestreiten wollen, dass das geltende Recht den Strafbehörden mehr abverlangt als das bisherige kantonale Strafprozessrecht und dass es bei der Anwendung des neuen Rechts noch umfangreichen Klärungs- und Optimierungsbedarf gibt. Ein Grund, die Verteidigungsrechte und/oder die Institution der Strafverteidigung als solche zum Sündenbock dafür zu machen, dass aus Sicht der Strafbehörden auch zwei Jahre nach Inkrafttreten der neuen StPO noch nicht alles rund läuft, besteht demgegenüber nicht. Es wäre zu wünschen, dass im Jahr 2013 kein rhetorischer Grabenkampf geführt, sondern die noch offenen Problemfelder sachlich angegangen werden.

Chères lectrices, chers lecteurs,

Alors que le feu roulant de la critique dont le nouveau droit des sanctions pénales a fait l’objet dès son entrée en vigueur a clairement préparé une prise d’assaut des dispositions issues de la révision de la partie générale du code pénal, l’année écoulée a vu les reproches adressés à la procédure pénale unifiée prendre de l’ampleur. Selon les critiques relayées par les médias, le nouveau droit de forme aurait renforcé les droits de la défense et ainsi compliqué le déroulement de la procédure préliminaire. Aux termes d’un article paru dans la NZZ sous le titre «Les ministères publics se plaignent de surcharge» (NZZ n° 228 du 1.10.2012, 7), ce sont principalement les droits de la défense qui, aux côtés du manque de personnel et des problèmes affectant (à ce jour encore) la collaboration entre le ministère public et la police, sont cloués au pilori.

Avant de revendiquer le sacrifice des droits de la défense sur l’autel de l’efficacité, il convient de se rappeler de quoi il est ici réellement question. Nous parlons de cette phase de la procédure au cours de laquelle sont jetés les fondements du futur prononcé sur la culpabilité et la peine, que ce dernier prenne la forme d’une ordonnance pénale rendue par le ministère public ou – plus rarement d’un point de vue statistique – d’un jugement, aux fins duquel le tribunal lui aussi prendra appui de manière déterminante sur les éléments rassemblés durant la procédure préliminaire. Quiconque plaide en faveur d’une limitation des droits de la défense milite dès lors pour que ceux-ci soient restreints dans leur ensemble. L’argument selon lequel la défense aura l’occasion de sauvegarder les intérêts du prévenu au stade des débats devant la juridiction de jugement est naïf ou alors cynique.

Nul ne voudra contester que le droit en vigueur exige davantage des autorités pénales que les anciennes lois cantonales de procédure et que son application requiert d’importantes clarifications et améliorations. Il n’existe en revanche aucun motif de faire des droits de la défense et/ou de l’institution même de la défense en matière pénale le bouc émissaire pour les difficultés que rencontrent les autorités pénales deux ans encore après l’entrée en vigueur du nouveau code de procédure pénale. Il est souhaitable que l’année 2013 ne devienne pas le théâtre d’une guerre rhétorique de tranchées, mais voie les problèmes non encore résolus être abordés de manière objective.

Jürg-Beat Ackermann, Yvan Jeanneret, Bernhard Sträuli, Wolfgang Wohlers