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Aus der Zeitschriftforumpoenale 1/2009 | S. 1–1Es folgt Seite №1

Geld regiert die Welt

Liebe Leserinnen und Leser,

Geld regiert die Welt – und dies auch im Strafrecht. Brisantestes Beispiel ist derzeit die Geldstrafe. Sie steht unter heftiger Kritik. Ihr fehle die nötige Härte, weshalb unter anderem ein Mindesttagessatz gefordert wird – zur Rettung des Strafrechts? Betrachtet man Geld als Vorrat an Werten, aus dem Wünsche befriedigt werden können, so zwingt die Geldstrafe zum Konsumverzicht und in Extremfällen zur Senkung des Lebensstandards. Doch was soll gegenüber Tätern geschehen, die keinen solchen Vorrat haben, also weder über Einkommen noch Vermögen verfügen? Folgt man Horst Schmitt (S. 48), dürfte es diese Täterkategorie kaum geben! Seiner Auffassung nach generiert selbst der Sozialhilfeempfänger ein anrechenbares Einkommen von rund CHF 800.–, weshalb bereits bei ihm von einem Tagessatz von ungefähr CHF 30.– ausgegangen werden könne. Ob Schmitts Berechnungen die Diskussion um den Mindesttagessatz verstummen lassen? Wir werden es sehen.

Bleiben wir beim Geld. Marc Thommen (S. 51) liefert in seinem Artikel bislang weitgehend unbekannte Einsichten zu Kostenrisiken und Entschädigungschancen im strafrechtlichen Beschwerdeverfahren vor Bundesgericht. Die Lektüre seiner To Dos und Not To Dos lohnen im doppelten Sinne – intellektuell wie finanziell. Ausgangspunkt für seine Überlegungen war der grundlegende Entscheid vom 11. April 2008, der auf S. 11 Nr. 2 abgedruckt ist. Geld bzw. der Umgang mit Geld ist auch Thema im Entscheid des Wirtschaftsstrafgerichts des Kantons Bern vom 20. Juni 2008 (S. 39 Nr. 11). Mit scharfsinnigen Überlegungen zum materiellen Recht (Erfolgsbegriff, Ubiquitätsprinzip, Deliktsnatur von Art. 305bisStGB, Gewerbsmässigkeit) setzte das Gericht dem vermutlich recht aufwändigen Geldwäschereiverfahren ein Ende: es betrachtete die Strafsache als verjährt. Da die entsprechenden Rechtsfragen jedoch umstritten sind, wäre der Vorwurf an die Staatsanwaltschaft verfehlt, sie hätte gar nicht erst anklagen dürfen. Um Geld geht es schliesslich auch im bemerkenswerten Entscheid des Bundesgerichts vom 1. Juli 2008 (S. 22 Nr. 6), worin einer Bank, die den direkten Schaden ihrer Kunden aus Straftaten beglich, ein Recht auf Zusprechung eingezogener Gelder eingeräumt wurde – und zwar über den Gesetzeswortlaut hinaus.

L’argent mène le monde

Chères lectrices et chers lecteurs,

L’argent mène le monde, également en droit pénal. L’exemple le plus significatif est actuellement la peine pécuniaire. Elle est la cible de critiques virulentes. Il lui manque la dureté nécessaire, raison pour laquelle un montant minimal du jour-amende est revendiqué – afin de sauver le droit pénal? Si l’on considère l’argent comme une réserve de valeurs permettant de satisfaire des envies, la peine pécuniaire contraint à renoncer à consommer et, dans les cas extrêmes, à réduire le train de vie. Mais que faire des auteurs qui ne disposent pas d’une telle réserve, qui n’ont donc ni revenu ni fortune? Selon Horst Schmitt (p. 48), cette catégorie de délinquants est pratiquement inexistante! A son avis, même le bénéficiaire de l’assistance publique génère un revenu déterminant d’environ CHF 800.– et peut dès lors se voir imposer des jours-amende de l’ordre de CHF 30.– chacun. Les calculs de Schmitt mettront-ils fin à la discussion sur le montant minimal du jour-amende? L’avenir nous le dira.

Restons-en à l’argent. Dans sa contribution, Marc Thommen (p. 51) fournit un éclairage largement nouveau sur les risques de devoir supporter des frais et les chances d’obtenir des dépens dans la procédure de recours en matière pénale devant le Tribunal fédéral. La lecture de ses To Dos et Not To Dos est enrichissante à deux points de vue, intellectuellement et financièrement. Ses réflexions ont pour origine l’arrêt de principe du 11 avril 2008, reproduit en p. 11 sous n° 2. L’argent, respectivement la manière de le manipuler, se trouve également au cœur de l’arrêt du Tribunal pénal économique du canton de Berne du 20 juin 2008 (p. 39 n° 11). Avec de sagaces considérations de droit matériel (notion de résultat, principe d’ubiquité, nature de l’infraction visée par l’art. 305bisCP, métier), le tribunal a clos une procédure probablement dispendieuse, retenant que l’action pénale était prescrite. Dans la mesure où les problèmes juridiques soulevés font l’objet de controverses, reprocher au Ministère public d’avoir pris l’option d’engager des poursuites serait toutefois malvenu. Il est enfin question d’argent dans le remarquable arrêt du 1er juillet 2008 (p. 22 n° 6), aux termes duquel le Tribunal fédéral reconnaît – praeter verba legis – à une banque, qui avait réparé le préjudice direct subi par ses clients, le droit de se voir allouer les valeurs patrimoniales confisquées.

Jürg-Beat Ackermann, Bernhard Sträuli, Wolfgang Wohlers