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Aus der Zeitschriftforumpoenale Sondernummer/2014 | S. 1–1Es folgt Seite №1

Die Herausgeber sind stolz und glücklich, mit diesem zweiten forumpoenale-Sonderheft den Grundstein für eine hoffentlich längere Reihe von Abhandlungen zu setzen, mit denen erfahrene Strafverteidigerinnen und Strafverteidiger ihr Erfahrungswissen zugänglich machen und ihre Kolleginnen und Kollegen so veranlassen, ihre eigene Praxis zu prüfen und gegebenenfalls zu hinterfragen.

Die Strafverteidigung hat die Aufgabe, die beschuldigte Person in die Lage zu versetzen, von den ihr zur Verfügung stehenden Rechten praktisch sinnvoll Gebrauch zu machen. Zu diesem Zweck hat die Verteidigung – nicht über den Kopf der beschuldigten Person hinweg, sondern in Abstimmung mit dieser – eine Verteidigungskonzeption zu entwickeln, wobei dann stets eine Reihe elementarer Frage zu entscheiden sind: Soll sich die beschuldigte Person redend verteidigen oder soll sie vollumfänglich oder aber zeitlich und/oder gegenständlich beschränkt von ihrem Schweigerecht Gebrauch machen? Und wenn sie sich redend verteidigt: Gibt es neben der – auch taktisch eher fragwürdigen – Option des Lügens und der Option des Geständnisses auch noch andere sinnvolle Formen der Einlassung? Die vorliegende Abhandlung setzt sich mit diesen, für jeden einzelnen Fall einer Strafverteidigung elementaren Fragen aus dem Blickwinkel des praktizierenden Strafverteidigers auseinander und sie betritt damit Neuland. Stephan Bernard zeigt anschaulich und nachvollziehbar auf, welche Fragen sich die Verteidigung zu stellen hat, wenn sie zu ermitteln versucht, welche Verteidigungskonzeption in einem konkreten Fall als sinnvoll zu verfolgen ist. Er erhebt bei alledem weder den – grössenwahnsinnigen – Anspruch, einen «Königsweg» aufzuzeigen, noch bietet er ein Schema an, mit dem jeder Fall durch das Abhaken einer Checkliste bewältigt werden kann. Derartige Checklisten sind zwar beliebt, weil sie dem Nutzer (Schein-)Sicherheit vermitteln; in Tat und Wahrheit können sie aber der Vielgestaltigkeit der Prozesswirklichkeit nicht gerecht werden.

Die Herausgeber sind der festen Überzeugung, dass Strafverteidigerinnen und Strafverteidiger von den abgewogenen und reflektierten, gleichzeitig aber auch von einem klaren verteidigungsethischen Standpunkt getragenen Ausführungen des Verfassers profitieren werden. Wir hoffen, dass sich auch andere Kolleginnen und Kollegen veranlasst sehen werden, am Aufbau einer Bibliothek verteidigungsspezifischer Abhandlungen zu praxisrelevanten Themenstellungen mitzuwirken.

Chères lectrices, chers lecteurs,

Les éditeurs sont fiers et heureux de poser, avec ce second cahier spécial forumpoenale, la première pierre d’une série qu’ils espèrent longue de contributions au gré desquelles des défenseurs au pénal aguerris feront part de leurs expériences et amèneront de la sorte leurs collègues à jeter un regard critique sur leur pratique propre et, le cas échéant, à remettre celle-ci en question.

La défense au pénal a pour mission de placer le prévenu en situation d’exercer de manière judicieuse au plan pratique les droits dont il dispose. A cette fin, elle doit élaborer – non pas sans consulter le prévenu, mais d’entente avec lui – un concept de défense. Au cours de cet exercice, elle sera immanquablement amenée à devoir trancher une succession de questions élémentaires. Le prévenu doit-il se défendre en s’exprimant ou faire au contraire usage de son droit de se taire? Dans le premier cas, existe-t-il, entre l’option – plutôt contestable d’un point de vue tactique également – du mensonge et celle de l’aveu, d’autres lignes raisonnables d’argumentation sur le fond? Et dans la seconde hypothèse, convient-il de garder un silence complet ou partiel seulement, en ne prenant alors position qu’à un moment déterminé ou sur certains éléments uniquement? Avec le regard du praticien qu’il est, l’auteur de la présente étude se penche sur tous ces problèmes fondamentaux propres à chaque cause pénale et explore des terres inconnues. Stefan Bernard indique de manière claire et compréhensible quelles questions la défense doit se poser lorsqu’elle entreprend d’enquêter, quelle stratégie considérée comme raisonnable doit être appliquée dans un cas concret. Ce faisant, il n’a pas la prétention – ce serait pure folie des grandeurs – de tracer une «voie royale» et ne fournit pas davantage de canevas d’analyse permettant de venir à bout de n’importe quelle cause moyennant le passage en revue d’une check-list. De telles listes de vérification sont certes appréciées parce qu’elles rassurent (en apparence) leur utilisateur; en vérité, elles sont impropres à rendre justice aux multiples facettes de la réalité judiciaire.

Les éditeurs sont convaincus que les défenseurs au pénal tireront le plus grand bénéfice des développements équilibrés et réfléchis d’un auteur que guident des valeurs éthiques claires. Nous espérons que d’autres collègues y trouveront la motivation pour participer à la constitution d’une bibliothèque de contributions consacrées spécifiquement à des sujets d’importance pratique pour la défense au pénal.